BOCA aide les industries de transformation du bois dans le développement de nouveaux marchés
En collaboration avec les entreprises de la région et le Bureau de promotion des produits du bois du Québec (QWEB), le Créneaux accord bois en Chaudière-Appalaches (BOCA) travaille à développer de nouveaux marchés internationaux pour les produits fabriqués ici.
Selon le QWEB, les produits haut de gamme québécois méritent d’être exportés et sont appréciés à l’étranger. Les marchés offrant les meilleures opportunités d’exportation pour les entreprises de transformation du bois de la région Chaudière-Appalaches sont le Nord-Est des États-Unis et l’Asie.
Lors de son rendez-vous annuel tenu récemment sur l’état de l’industrie de la transformation du bois, BOCA a reçu plusieurs spécialistes de l’industrie et de l’exportation afin de faire le point sur l’évolution des marchés et des opportunités. Daniel Laprise, le président de Maison Laprise, a notamment fait valoir que les fabricants de structures de bois et de bâtiments préfabriqués sont nettement favorisés avec l’adoption par Québec en 2013, de la charte du bois permettant la construction de bâtiments en bois ayant jusqu’à 6 étages. « En chine, on peut construire des structures de bois ayant de 12 à 18 étages », a-t-il précisé.
Une opinion partagée par Alain Boulet qui précise que la Chine est intéressée à accroître le nombre de projets domiciliaires avec des résidences en bois afin d’atteindre ses objectifs nationaux de réduction des émissions de carbone. Bien que la Colombie-Britannique soit bien positionnée, les fabricants québécois disposent d’une grande expertise dans le domaine, entre autres en ce qui concerne l’efficacité énergétique.
En 2015, l’industrie doit en effet se tourner davantage vers l’exportation puisque les marchés québécois stagnent selon Michel Vincent, directeur Économie et Marchés au Conseil de l’industrie forestière du Québec. De plus, il ajoute que le Québec importe plus de produits de bois qu’il n’en exporte, notamment pour les meubles ou même les maisons préfabriquées.
L’industrie de la transformation du bois est négligée
Selon BOCA, les produits de bois et les meubles ont mauvaise presse. « C’est en partie à cause de la crise récente aux États-Unis, mais surtout parce que depuis 15 ans, on entend surtout parler de pertes d’emplois et de fermetures d’usine dans l’industrie forestière, les scieries et le meuble. Toutefois, d’autres secteurs vont bien, notamment dans la seconde et troisième transformation du bois », explique l’organisme par voie de communiqué.
Rappelons qu’au Québec, la transformation du bois a généré des expéditions manufacturières de plus de cinq milliards de dollars en 2011. Ce nombre se situe à trois milliards pour le commerce du meuble. Ces champs d’activités fournissent de l’emploi à plus de 46 000 personnes au Québec.
La première, deuxième et troisième transformation du bois, constituent des secteurs industriels de première importance dans l’économie québécoise, et particulièrement en Chaudière-Appalaches. Quelque 65 % des entreprises spécialisées en deuxième et troisième transformation sont des PME. « Pourtant il semble difficile d’obtenir une attention de la part des politiciens de tous les niveaux pour assister ces entreprises dans la modernisation des usines et l’augmentation de la productivité et l’accès au capital », ajoute-t-on.
Un besoin criant en main-d’œuvre
Puisque de nombreuses usines exportatrices fonctionnent à plein régime, l’indisponibilité de main-d’œuvre spécialisée devient un problème criant dans toute la région.
« Pourtant, il s’agit d’emplois payants, avec de la permanence, dans une région où la qualité de vie est évidente, le prix des maisons pratiquement 50 % moins élevé qu’à Québec et les services bien organisés. Certaines entreprises songent même à recourir à l’immigration pour combler les postes disponibles », conclut la directrice générale de BOCA, Lise Céré.
Source: Communiqué
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