Un chargé de projet de chez Pormerleau arrêté par l’UPAC
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a procédé le 30 septembre dernier à l’arrestation d’Éric Carbonneau, un chargé de projet de la firme Pomerleau. Au moment de son arrestation, Carbonneau tentait de vendre des informations stratégiques à SNC-Lavalin, un concurrent dans le processus d’appel d’offres pour le contrat de construction de l’échangeur Turcot.
Selon l’UPAC, Éric Carbonneau aurait tenté de divulguer à son concurrent des informations concernant les méthodes et les techniques d’élaboration des plans que contenait la soumission de son employeur. D’après le dossier d’enquête de l’UPAC, le suspect aurait agi à l’insu de son employeur pour son propre bénéfice puisque l’individu aurait demandé une importante somme d’argent à la firme concurrente en échange de ces informations.
« Les entreprises qui font partie des trois consortiums désireux d’obtenir le lucratif contrat de construction de l’échangeur Turcot n’ont rien à se reprocher dans cette affaire », explique l’UPAC qui souligne d’ailleurs la collaboration de SNC-Lavalin dans cette enquête.
« Je remercie les gens qui ont porté à l’attention de l’UPAC des faits douteux. Ces signalements ont permis d’amorcer une enquête éclair qui a mobilisé plusieurs policiers pour faire avorter une transaction frauduleuse qui allait mettre en péril la libre concurrence des candidats en lice pour l’obtention de ce méga contrat de construction. On ne peut pas tolérer que les assises de la démocratie soient ainsi manipulées et que le gouvernement soit lésé », a déclaré le Commissaire à la lutte contre la corruption.
Éric Carbonneau sera accusé de fraude et de commissions secrètes. Les chefs d’accusation ont déjà été autorisés par le Bureau de lutte à la corruption et à la malversation du Directeur des poursuites criminelles et pénales.
Pomerleau réagit
Pomerleau a refusé toute demande d'entrevue, mais dans un communiqué que la firme a fait parvenir aux médias, elle mentionne que l’employé, qui était en poste depuis moins de deux ans, a immédiatement été suspendu sans solde. L’entreprise a d’ailleurs porté plainte contre lui.
« Pomerleau a offert sa pleine collaboration aux enquêteurs de l’UPAC qu’elle remercie de leur vigilance et réitère son engagement envers le respect des plus hautes normes d’éthique et d’intégrité », peut-on lire dans le communiqué.
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