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La CNESST publie son rapport sur la mort d'un travailleur de la ferme Sigi

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23 juin 2016
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Sébastien Roy
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Par Sébastien Roy, Journaliste

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les résultats de son enquête à la suite du décès d’un travailleur de la ferme Sigi de Saint-Victor qui est décédé le 30 juillet 2015.

Selon le rapport, une déficience dans la formation et la supervision relatives à la sécurité des activités d’abattage serait l'une des causes de l'accident. Ce jour-là, l’homme effectuait des travaux d’abattage manuel lorsqu’il s’est retrouvé coincé sous un tronc d’arbre.

Au moment de l'accident, le travailleur s'affairait à l'abattage manuel d'un hêtre à l'aide d'une scie à chaîne. Après que l'arbre ait été abattu, celui-ci s'est encroué dans des arbres voisins. Le travailleur a alors entrepris de tronçonner l'arbre pour le dégager. Soudainement, le tronc s'est cassé et a frappé le travailleur, le coinçant au sol. Lorsque l'employeur est arrivé sur place un peu plus tard, il a interpellé le travailleur, mais n'a obtenu aucune réponse. Il s'est dirigé vers un arbre abattu et a découvert le travailleur inanimé sous celui-ci. Les services d'urgence ont été alors appelés. Le décès du travailleur a été constaté sur place.

L'enquête a permis à la CNESST de retenir trois causes pour expliquer l'accident. D'abord, la technique d'abattage manuel appliquée par le travailleur a provoqué l'enchevêtrement de l'arbre lors de sa chute. Ensuite, le travailleur a été frappé par une section de l'arbre encroué lors de manœuvres de tronçonnage visant à le dégager. Enfin, la formation et la supervision relatives à la sécurité des activités d'abattage étaient déficientes.

À la suite de l'accident, la CNESST a interdit à l'employeur tous travaux d'abattage manuel. Afin que les travaux puissent reprendre, l'employeur devait, entre autres, s'assurer que la personne soit formée, qu'elle porte les équipements de protection individuelle tels qu’un casque, des lunettes de sécurité ou un écran facial, des gants, un pantalon certifié et des bottes de sécurité, et qu'un plan d'abattage sécuritaire soit élaboré. L'employeur s'est conformé à ces exigences.

Comment éviter un tel accident

La CNESST rappelle que l'employeur doit s'assurer que tout travailleur qui effectue l'abattage manuel d'un arbre à l'aide d'une scie à chaîne doit avoir reçu et réussi une formation théorique et pratique en matière d'abattage manuel, comme le prévoit le Règlement sur la santé et la sécurité dans les travaux d'aménagement forestier (RSSSTAF) et, lors de travaux d'aménagement forestier, être titulaire d'une attestation délivrée par un organisme désigné par la CNESST. L'employeur doit également appliquer des mesures de prévention, comme le port d'équipement de protection individuelle.

Rappelons que, conformément à la Loi, tout employeur a l'obligation de s'assurer que l'organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l'accomplir sont sécuritaires. L'employeur et les travailleurs doivent faire équipe pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer et les contrôler.

Au Québec, depuis cinq ans, 46 travailleurs ont perdu la vie, frappés par un objet. Seulement dans la région de Chaudière-Appalaches, trois travailleurs ont perdu la vie dans de tels accidents.

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