La résidence de Roch Lessard complètement détruite par les flammes le jour de la mort de son premier propriétaire, Charles-Auguste Thibaudeau
À 18h30, la résidence était considérée comme perte totale.
Aux alentours de 15 h, les flammes avaient complètement envahi le deuxième étage.
Carl Thibaudeau a vécu dans la maison de son père quatre ans dans dans les années 70.
Rock Lessard et Jacynthe Bolduc, assistant au triste spectacle.
La voiture de Mme Bolduc semble intacte.
M. Lessard s'adresse à un pompier.
En compagnie d'un pompier, voisin de Rock Lessard et qui a acheté le terrain de ce dernier, Serge Veilleux explique les consignes de sécurité pour la nuit à venir à M. Lessard.
Comme le soulignait hier le directeur du service incendie de Ville Saint-Georges, Sylvain Veilleux, également résident du secteur Ouest de la ville : « C’est l’histoire qui part en fumée. » Devant les restes d’une magnifique résidence qui faisait la fierté des habitants de Saint-Georges, du secteur Ouest, tout particulièrement, où elle avait été construite, en 1969, par Charles-Auguste (dit Ti-Clin) Thibaudeau, fondateur du Club de golf de Saint-Georges, de CKRB, avec son frère Yvon, et de Comact, homme d’affaires charismatique et respecté, M. Veilleux, ainsi qu’à peu près tous les voisins et curieux qui assistaient à cet incendie ravageur, tous avaient les mêmes mots à la bouche : « C’est triste. »
Triste également pour Roch Lessard et sa conjointe Jacynthe Bolduc, qui ont tous deux été choqués quand ils ont appris (personne n’était à la maison), pour l’une, au travail, pour l’autre, à son camp de chasse à Sainte-Aurélie, que leur maison était la proie des flammes. Mme Bolduc, alertée par les policiers (elle est représentante chez IGA Rodrigue & Filles) arrivée sur les lieux vers 14h, alors que la résidence était toujours debout, mais que les flammes commençaient à envahir le second étage, semblait en état de choc, son visage exprimant une sorte de stupéfaction muette. Quant à M. Lessard, rencontré dans la cour arrière, aux alentours de 18 h 20, quand la maison n’était plus que gris débris, entouré de sa famille et d’amis, cet ancien contracteur et promoteur immobilier (il a pris sa retraite il y a cinq ans), parlait déjà de reconstruire : « On va régler ça le plus vite possible et on va commencer à construire le plus vite possible, on va régler ça avec les assurances et on va reconstruire. »
La maison de Ti-Clin Thibaudeau n’est plus
Après qu’on ait sonné l’alarme générale vers 13 h 30 jeudi, tout le personnel du service incendie de la Ville de Saint-Georges, soit une trentaine de pompiers, s’est rendu sur les lieux du sinistre. La cause de l’incendie n’est pas encore connue, mais selon Roch Lessard, elle serait reliée à un problème électrique. Quoi qu’il en soit, c’est une résidence évaluée à 900 000 $ qui a complètement été détruite par les flammes.
Sise sur un domaine de 1 500’ de longueur par 400‘ de largeur, avec un lac, de grands arbres, dans un paisible quartier résidentiel de Saint-Georges Ouest, cette résidence, construite en 1969 par Charles-Auguste Thibaudeau, a longtemps été considérée comme la plus belle résidence de Saint-Georges, et peut-être l’est-elle encore – l’était-elle encore.
Ti-Clin Thibaudeau, qui a porté le statut du plus jeune conseiller municipal au Québec pendant des décennies (il avait 23 ans quand il a fait ses premières armes en politique municipale comme conseiller), fait construire cette maison à la fin des années 60 et ne lésine pas sur les dépenses. Également propriétaire d’une manufacture de cercueils à Cookshire dans les Cantons de l’Est, il est toujours en possession du bois précieux dont sont fabriquées les tombes lorsqu’il décide d’installer sa famille dans le secteur Ouest de Saint-Georges et de se servir de ce bois pour certains appartements. Avant-gardiste, vaste et magnifique, à sa construction, la maison de Charles-Auguste Thibaudeau, dont le revêtement extérieur est fait de pierres de rivière, devient un joyau pour la ville, presque un château.
Hier, alors que le feu ravageait complètement la résidence de la 1re Avenue Clermont-Pépin, c’était également le 43e anniversaire du décès de Charles-Auguste Thibaudeau, le 20 octobre 1973. Rejoint au téléphone, son fils Carl, seul garçon d’une fratrie de six enfants, s’est dit également attristé du ravage causé par les flammes à cette maison où il a vécu quatre ans vers la fin des années 70, mais surtout attristé pour M. Lessard et Mme Bolduc car, pour lui, les années ont passé et bien qu’il ait longuement vanté les beautés et richesses d’une des maisons de son enfance, pour des raisons personnelles, il n’en garde pas de très bons souvenirs.
Le « joyau » de la 1re Avenue Ouest, après avoir été acquis par Adrien Drouin, anciennement vice-président d’Électrolux, a été vendu à Roch Lessard en 1997. M. Lessard et Jacynthe Bolduc y demeuraient depuis près de 20 ans et y avaient fait de nombreuses rénovations, gardant par contre toujours le cachet bien spécial de cette belle résidence qui n’est plus, elle est partie en fumée le jour anniversaire de la mort de celui qui l’a fait construire.
5 commentaires
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Je sais que c'est difficile mais vous ne baisserai,pas les bras .
Bon courage