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L’avocat de Jacques Poulin ne peut que plaider le manque de preuves au niveau des dates de possession de pornographie juvénile

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9 novembre 2016
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Lorraine Légaré
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Par Lorraine Légaré, Journaliste

L’avocat de Jacques Poulin, Me Sébastien Saint-Laurent, livrait hier sa plaidoirie au Palais de Justice de Saint-Joseph à l’ouverture de l’audience dans le dossier du Beaucevillois d’origine, accusé de possession de pornographie juvénile.

La procureure de la Couronne dans ce dossier, Me Audrey Roy-Cloutier a plaidé en second et la cause a été prise en délibéré. Le Juge Hubert Couture, qui entendait les plaidoiries des deux avocats, rendra son verdict le 16 janvier 2017.

Me Saint-Laurent, après le témoignage de son client qui, lors de son procès tenu le 6 octobre dernier, avait mentionné qu’il avait fait des collages des photos de pornographie juvénile qui se trouvaient dans son ordinateur, n’a pu que plaider que la Couronne n’était pas arrivée à faire la preuve hors de tout doute raisonnable des périodes où M. Poulin aurait été en possession desdites photos. 

Suite à son arrestation, en février 2014, Jacques Poulin, qui réside maintenant à Saint-Georges, a toujours maintenu qu’il n’était pas au courant qu’il y avait encore des photographies de pornographie juvénile dans son ordinateur, encore moins sur cette vieille clé USB. Ayant collaboré avec des policiers de la Sûreté du Québec, au début des années 2000, M. Poulin, qui se qualifiait lui-même de « chasseur de pédophiles », a ainsi aidé, par le biais d’un site sur lequel il discutait avec des hommes s’intéressant à des jeunes filles, sous le pseudonyme de Marie Bernard, une fillette âgée de 11 ans, à procéder à l’arrestation de présumés pédophiles vers la fin de cette même décennie.

Jacques Poulin avait été arrêté, en 2014, alors qu’une employée d’un commerce où il s’était rendu pour faire l’achat d’une clé USB avait remarqué que la clé contenait des photos où l’on voyait des personnes mineures, ou présentées comme telles, qui se livraient à une activité sexuelle explicite. M. Poulin avait été remis en liberté sous le coup de conditions, dont l’une lui interdisant d’être en possession d’un ordinateur ou d’un cellulaire. Ayant brisé cette condition alors qu’il tentait d’acheter un de ces appareils dans un magasin du Carrefour Saint-Georges, le sexagénaire avait alors été incarcéré, en avril 2016, et retournait en Cour, le 26 du même mois, pour la suite de procédures dans le dossier.

La Défense plaide qu’il n’y a pas de preuve sur les dates de possession

À l’origine de ce dossier complexe au niveau juridique, l’accusation portée couvrait une période d’une année, soit de 2013 à 2014, période durant laquelle Jacques Poulin aurait été en possession de photos compromettantes sur une clé USB.

La Couronne avait demandé un amendement à cette accusation pour qu’elle soit restreinte à une date spécifique, soit le ou vers le 6 février 2014. Me Saint-Laurent expliquait hier ce que cela implique pour son client et donc la raison de sa plaidoirie concernant la période de l’infraction. « Si l’infraction a été commise, par exemple, en 2004 ou en 2005, il pourrait y avoir une peine dans la collectivité et il n’y aurait pas de peine minimale. Stratégiquement, ils (la Couronne) ont décidé de restreindre la période pour qu’il puisse faire face à une peine minimale. Nous, ce qu’on plaide, c’est qu’ils n’ont pas de preuve à quel moment les infractions auraient été commises. »

La Couronne plaide que Poulin savait qu’il avait ces photos

De son côté, la Couronne a plaidé que Jacques Poulin était parfaitement au courant qu’il était en possession de photographies de pornographie juvénile puisqu’il a utilisé ces mêmes photos pour en faire des nouveaux fichiers, fichiers qu’il a lui-même renommés.

Me Audrey Roy-Cloutier faisait ainsi allusion au témoignage même de l’accusé, lors du procès d’octobre dernier, alors que celui-ci mentionnait, en voulant banaliser le fait de posséder de telles photos, qu’il en avait même fait des collages, changeant les visages et les corps, et que c’était facile, « on clique deux fois et le nom du fichier change », avait souligné M. Poulin.

En réplique, Me Saint-Laurent n’a pu que revenir sur le fait que la Couronne n’avait pas pu prouver à quelle période les photographies de pornographie juvénile auraient été en possession de son client dans l’ordinateur ou sur une clé USB appartenant à ce dernier. Puisque M. Poulin a lui-même mentionné qu’il avait procédé à des modifications sur les photos, il n’a pas été possible à la Défense de plaider sur autre chose qu’une preuve sur une période de temps, la justice reposant sur des faits.

Après les plaidoiries, alors que le Juge Couture s’adressait à lui, Jacques Poulin a demandé s’il était possible d’être remis en liberté en attendant son verdict, le 16 janvier 2017. La Cour lui a alors suggéré de parler à son avocat. M. Poulin restera incarcéré jusqu’à la date de la sentence en janvier prochain.

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