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OURAGAN IRMA | « Je n'ai jamais vu cela en 18 ans », une Beauceronne en Floride 

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9 septembre 2017
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Par Stéphane Quintin, Journaliste

Encore marqués par les images de l'ouragan Harvey, au Texas, les Américains de Floride ont anticipé l'arrivée de l'ouragan Irma en redoublant d'efforts pour se barricader chez soi avec tout l'équipement requis, une situation ayant amené la population à se ruer sur les épiceries et les stations d'essence. Des Beaucerons présents cette semaine dans le sud, au coeur de cette attente angoissante de la tempête, nous ont livré leurs témoignages. 

« Je suis arrivée du Québec lundi soir donc j'ai besoin de faire mon épicerie. Il n'y a plus de gas, plus d'eau, plus de pain, plus de banane, plus de soupe, plus de papier toilette. Je n'ai jamais vu cela en 18 ans. Je pense que les gens paniquent après la situation du Texas », a témoigné Linda Morin le 5 septembre dernier depuis Boynton Beach, au nord de Fort Lauderdale. Cette précipitation de la population s'explique en effet par les images impressionnantes des dégâts causés au Texas par l'ouragan Harvey et par les projections des météorologues, qui annonçaient la venue d'Irma en fin de semaine pour la Floride, ce qui laissait quelques jours à la population pour se préparer. Si de nombreux secteurs ont pu être réapprovisionnés à l'heure actuelle, résorbant les files d'attente impressionnantes du début de semaine, l'ordre d'évacuation de certaines zones et les discours alarmants du gouverneur de l'état, Rick Scott, ont poussé plusieurs centaines de milliers de personnes à prendre la route de l'exode vers des états plus au nord. 

Près de 5,6 millions de personnes appelées à évacuer leur résidence en Floride

Selon les services d'urgence américains, c'est presque le quart de la population du "Sunshine State" qui a été touché par des mandats d'évacuation. « Quand ils évacuent, ils suggèrent aux évacués de quitter la région, d'aller chez des proches qui vivent dans des maisons en blocs de ciment, dans des zones non inondables ou dans les refuges créés dans les écoles à plusieurs miles de chez eux », explique Sylvie Szafranski, résidente de Jensen Beach, sur la côte est de la Floride. « En ce moment ils évacuent des zones sur la côte ouest, jusqu'à Tampa. Certains évacués d'ici se trouvent là-bas. Ça doit être bien décourageant », précise-t-elle en ajoutant qu'elle avait décidé pour sa part de rester chez elle et de s'organiser. « Les gens restent positifs, généreux et solidaires et on est déjà passés par là, même si les circonstances sont cette fois-ci plus dramatiques », a mentionné la native de Saint-Georges en rappelant que l'état du sud-est américain était régulièrement confronté à des tempêtes tropicales de grande ampleur. 

Comment s'organisent ceux qui ont décidé de rester chez eux ?

« On essaie de ne pas trop regarder la télé car la dramatisation constante est plus stressante qu'utile à ce point-ci. L'information la plus sûre reste celle diffusée par le National Hurricane Center », a témoigné la résidente de Jensen Beach, Sylvie Szafranski. Les personnes qui ont fait le choix de rester ont  pris le temps cette semaine de s'organiser au mieux pour l'arrivée de l'ouragan, en allant acheter des sacs de sable, des postes de radio à batteries pour pouvoir rester informés en cas de coupure de courant, des lampes de poche, du propane pour le BBQ et de nombreuses provisions en tout genre. Parmi les conseils donnés à la population, les personnes vivant dans des zones à risque ont été invitées par exemple à remplir leur baignoire d'eau en cas de pénurie.

Calfeutrés chez eux pour se tenir parés à affronter l'ouragan, dont l'arrivée est prévue cette fin de semaine en Floride, ils vivent dans un état d'attente avec le meilleur équipement possible pour être prêts à faire face aux scénarios les plus dramatiques. « Je ne connais que 4 ou 5 personnes qui sont sortis de la Floride (avec succès mais beaucoup de difficultés). Tous mes voisins, collègues et amis se sont bien préparés et sont prêts à rester chez eux », relate Sylvie Szafranski. Quant à Linda Morin, résidente de Boynton Beach, elle a choisi de faire face au climat anxiogène actuel en se remémorant certains enseignements de la philosophie bouddhiste : « Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera ». 

 

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