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« L'accident du jeune gravement blessé à la polyvalente de Saint-Georges est malheureux » — Jacques Rougeau

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3 décembre 2015
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Par Salle des nouvelles

En tant qu'ancien lutteur professionnel et conférencier dans les écoles, mais avant tout en tant qu'humain, je suis attristé d'entendre qu'un élève a été blessé sérieusement en luttant avec un de ses amis à la polyvalente de Saint-Georges.

La lutte n'est pas un jeu, il faut être entraîné sérieusement pour tenter de faire des prises telles que le marteau-pilon pour ne nommer que celle-ci. Ils ont fait ce que plusieurs jeunes font et je sais qu'il s'agit d'un triste accident. Je suis convaincu que le fautif n'avait aucune malice et qu'il ne voulait pas blesser son ami. Les jeunes n'étaient pas conscients du danger de leurs gestes.

Je prends souvent l'exemple de « Superman », c'est un héros et il vole, mais si quelqu'un essaie de voler, il risque de lui arriver de graves conséquences. J'explique toujours dans mes conférences qu'il ne faut pas nous imiter, nous sommes des professionnels durement entraînés. Il ne faut pas oublier que la lutte, c'est comme la danse: ton adversaire t'aide à réussir le mouvement. Nous sommes des spécialistes, comme dans chaque métier. Tu n'envoies pas un plombier faire un travail d'un charpentier.

Je crois que tous les élèves de la Beauce, spécifiquement de Saint-Georges, tireront une leçon de ce triste événement. Je suis d'ailleurs de tout coeur avec la famille et je leur offre mon soutien. J'ai mal de voir qu'un enfant a été blessé sérieusement et je trouve triste de voir mon sport dont je suis passionné mêlé à ça.

Différentes positions

Si je devais parler aux parents de l'enfant blessé, je leur dirais de ne pas en vouloir à l'autre jeune, l'inverse aurait pu se produire. Il s'agit d'un triste événement qui est malheureux, mais c'est un accident. Ils doivent accompagner le jeune.

L'enfant gravement blessé ne doit pas en vouloir à son ami tout comme le coupable ne doit pas s'en vouloir éternellement. Je crois qu'ils doivent cheminer ensemble et travailler ensemble. Ce sera un genre de thérapie en duo et ils ne doivent pas avoir aucune rancune l'un envers l'autre. C'est un processus de guérison différent pour les deux mais qui sont intimement liés. L'enfant qui a causé accidentellement la blessure devra aider son ami à passer au travers de l'épreuve et pourrait faire des conférences ou tout geste pouvant aider la société le plus souvent possible. Je suis triste pour lui et je compatis avec lui. Il doit tourner la page et continuer d'avancer dans la vie.

Mon dernier message

Les jeunes doivent être conscientisés, les gens ne doivent pas juger le surveillant qui, je crois, a fait son travail. Il ne faut pas chercher de coupable, c'est un simple manque de jugement et tout le monde doit cheminer ensemble plutôt que de tenter de trouver un coupable absolu.

J'espère qu'aucun autre événement aussi tragique n’arrivera en Beauce, ni nulle part ailleurs.

Jacques Rougeau

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