Le cri du coeur du frère d'un enfant souffrant d'un handicap

Par Salle des nouvelles
EnBeauce.com vous propose un témoignage du frère d'un enfant souffrant d'un handicap. Nicolas Labranche, un Beauceron de 18 ans témoigne de sa vie et de celle de ses parents qui doivent composer avec la petite Katia âgée de 10 ans qui est atteinte d'une déficience intellectuelle depuis sa naissance en plus de souffrir de troubles de sommeil sévères.
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Ma sœur est atteinte d'une déficience intellectuelle profonde et depuis sa naissance, la vie de notre famille a été ébranlée. Nous avons subi de nombreuses injustices. C'est-à-dire que sur le plan financier, le fait que ma sœur exige une attention constante a poussé ma mère à abandonner son emploi pour se consacrer entièrement à elle. Par conséquent, ma famille dépend exclusivement du salaire de mon père pour joindre les deux bouts avec cinq enfants à sa charge.
De plus, mes parents n'arrivent plus à dormir, puisque ma sœur souffre également de troubles du sommeil sévères, ce qui l'amène à faire des nuits blanches plusieurs fois par semaine. Avec tous les médicaments dont elle a besoin et les rendez-vous que sa condition implique, les dépenses quotidiennes ne font qu'augmenter, tandis que les revenus, eux, n'ont que diminué, tout comme la qualité de vie.
Néanmoins, ma famille n'aurait jamais l'intention de la placer, puisque nous l'aimons et nous considérons que nous sommes les seuls qui peuvent l'aider à s'épanouir complètement.
Le gouvernement offre actuellement les mêmes services indépendamment du niveau du handicap ou de soins requis. Ce qu'il offre aux familles dans notre situation est au mieux médiocre. Pourtant, il est plus coûteux pour l'État de les placer en famille d'accueil ou en milieu hospitalier que d'aider directement les parents qui souhaitent pouvoir garder leur enfant avec eux.
Par exemple, placer un enfant lourdement handicapé coûte environ 30 000 à 40 000 en famille d'accueil et 100 000 $ en milieu hospitalier. Cependant, si l'État décidait de subventionner directement les familles, plutôt que des institutions, plusieurs éviteraient les frais associés au placement de ces enfants aux besoins particuliers au sein d'instituions coûteuses.
J'écris ce texte pour informer davantage les gens sur cette cause. Si les gens savaient qu'aider directement les familles sauverait de l'argent aux contribuables, davantage de parents seraient en mesure ou auraient les moyens de faire en sorte que leur enfant reste auprès d'eux, avec tout l'amour dont ils ont droit en dépit de leur différence.
Actuellement, comme mes parents ne peuvent compter sur l'aide du gouvernement, ils participent désespérément à des concours leur permettant de concrétiser leurs rêves pour continuer de l'aimer et être disposés à s'occuper indéfiniment de ma petite sœur Katia.
En constatant l'aberrance du système bureaucratique, je veux aider mes parents en plus de toutes les autres familles qui se trouvent dans la même situation qui se bat sans jamais être entendue. Vous pouvez suivre l'histoire de Katia sur Facebook.