Maxime Bernier dresse un bilan plus que positif de sa campagne à la chefferie du parti Conservateur
Le député de Beauce Maxime Bernier a fait le point sur sa campagne cet après-midi dans son bureau de circonscription à Saint-Georges.
Celui qui tente de devenir le prochain chef du Parti conservateur dresse un bilan extrêmement positif jusqu’à présent. « Si j’avais pensé être où je suis présentement lors du lancement de ma campagne, c’eut été quelque chose d’idéaliste. Aujourd’hui je peux vous dire qu’on est la campagne qui a amassé le plus de fonds, soit plus de 1 M$ provenant de plus de 5 000 donateurs partout au Canada en date du 31 décembre dernier. On est la campagne qui a amassé le plus de dons de 100 $ et moins. C’est vraiment une campagne de terrain », exprime d’entrée de jeu M. Bernier.
Ce dernier explique le fait d’avoir récolté autant d’argent jusqu’à maintenant par le fait que les gens aiment les idées qu’il prône. « Les gens apprécient la cohérence de la campagne, une campagne d’idées comme j’avais dit que je ferais. Il y a certains sujets que je suis le seul candidat à oser en parler et à oser avoir une politique qui soit en ligne avec les Canadiens et non pas pour plaire à des groupes d’intérêts », affirme M. Bernier, citant en exemple l’abolition de la gestion de l’offre qu’il qualifie de cartel et l’abolition de toutes subventions aux entreprises, « aux grandes comme aux petites ». Dans ce dernier cas, il propose plutôt d’utiliser les 5 G$ économisés pour baisser l’impôt des entreprises et des entrepreneurs.
Le Beauceron a également donné son point de vu concernant divers enjeux de la région, notamment l’accès à Internet haute vitesse. « C’est encore une priorité pour les Beaucerons. Le gouvernement Trudeau a émis un programme pour ça. Nous avons communiqué avec les municipalités pour s’assurer qu’elles soient au courant du programme. Ce que je déplore, c’est qu’il donne jusqu’au 31 mars aux municipalités pour s’inscrire et on sait que le temps est très limité et que l’argent disponible est aussi limité. Certaines d’entre elles ont appliqué dans le programme pour s’assurer que la population ait des accès haute vitesse à des prix concurrentiels », ajoute celui qui se dit compétitif dans toutes les provinces contrairement à d'autres candidats comme Kevin O'Leary. « Les membres du parti souhaitent avoir un candidat qui peut amener des sièges au Québec et les membres du parti sont conscients qu'en n'étant pas bilingue et qu'il ne pourra pas être bilingue le jour de son élection, il ne peut pas parler aux francophones du Québec et du Canada. En plus, on s'aperçoit qu'il n'a pas de plateforme. Les gens du parti veulent des réformes audacieuses et c'est pour ça que je suis un des candidats en avance, parce que les gens aiment la plateforme que je propose. Si on compare à M. O'Leary, il n'a pas de plateforme actuellement, c'est seulement des slogans creux. »
Quant à l’autoroute 73, il est d’avis qu’il faut préparer le dossier d’avance, mais assure qu’il est du côté des Beaucerons dans ce dossier. « Il a fallu 40 ans pour avoir l’autoroute jusqu’à Saint-Georges. C’est le temps de commencer pour avoir une autoroute qui se termine à la frontière du Maine. C’est une priorité des gens locaux. Il faut amener ça à Québec parce que, même si c’est une autoroute qui va traverser la frontière, c’est le gouvernement du Québec qui priorise ses projets d’infrastructures. Donc, j’imagine que le maire de Saint-Georges [Claude Morin] a déjà eu des discussions avec le ministère des Transports. Je sais qu’il y a une divergence, le Ministère veut faire un boulevard urbain à partir de Saint-Georges tandis que [M. Morin] et certains citoyens veulent qu’on poursuive l’autoroute jusqu’à la sortie sud de la ville. […] J’ai déjà abordé le sujet avec le ministre des Transports au fédéral, Marc Garneau, qui m’a répondu que si le gouvernement du Québec priorise cette autoroute, il allait regarder au fédéral. La balle est plutôt dans le camp du provincial, mais oui, en principe, je suis en faveur et je suis prêt à continuer les démarches auprès du gouvernement libéral lorsqu’on me le demandera », déclare-t-il.
Maxime Bernier a conclu l’entretien avec les médias en parlant du quai Pinon dont le financement de 20 M$ proviendra à parts égales entre le municipal, le provincial et le fédéral. « Il manque un tiers participant, c’est le gouvernement fédéral. On est en contact à ce sujet. J’espère bien qu’une annonce sera faite bientôt. C’est à suivre. On met de la pression et on attend des nouvelles », termine-t-il.
Le député de Beauce entend poursuivre le reste de sa campagne avec le même plan de match qu’au commencement et poursuivre sa tournée de l’ensemble du Canada. Depuis qu’il s’est lancé dans la course en avril 2016, il avoue être moins présent en Beauce, mais il soutient qu’il retournera à ses anciennes habitudes au terme de celle-ci.
Il reste encore deux débats officiels pour les candidats à la chefferie du Parti conservateur. Le prochain aura lieu le 28 février à Edmonton. Ce sera un débat bilingue.
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