La Ville de Saint-Georges se positionne sur la gestion des matières organiques
Lors de la séance du conseil de Ville de Saint-Georges du 24 avril dernier, une citoyenne de Saint-Georges a demandé, pendant la période de questions, à connaître les intentions de la Ville par rapport aux orientations gouvernementales en termes de compostage et de résidus alimentaires.
Dans le plan provincial du Québec, tel que la citoyenne de 27 ans l'a mentionné lundi soir, la province devrait, d'ici 2020, viser à réduire ses matières résiduelles qui sont revalorisables. À cet effet, elle voulait savoir les gestes que Saint-Georges comptait poser en ce qui concerne le compostage, ainsi qu'en apprendre davantage sur le plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) de la Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud (RICBS).
Le directeur général à la Ville de Saint-Georges, Claude Poulin, a expliqué que le PGMR était actuellement en révision à la MRC, tel que la loi l'exige. « La Ville a mis des efforts pendant 4 à 5 ans au niveau du compostage domestique », a déclaré le directeur général. « On a déjà formé entre 500 et 600 personnes sur le sujet et on a même distribué des composteurs aux citoyens dans les années précédentes. Présentement, il y a encore des formations sur le compostage qui se donnent une fois par année avec la RICBS », a-t-il ajouté. Le niveau d'achalandage à ces formations a toutefois diminué depuis les dernières années selon ses dires.
La gestion des matières organiques
Selon Claude Poulin, le défi qui guette les villes actuellement serait la gestion des matières organiques. « Ce n'est pas tout le monde qui veut d'un troisième bac pour gérer le compost dans sa cour. D'une part, les terrains à Saint-Georges sont de plus en plus petits. D'autre part, plus de camions seraient en circulation sur la route pour la cueillette de ces bacs-là, ce qui causerait du gaz à effet de serre et de la pollution supplémentaire. La solution n'est pas si facile que ça », a-t-il avoué.
La Ville de Saint-Georges est présentement à l'étude d'une nouvelle technologie qui pourrait permettre de trier mécaniquement le contenu des bacs noirs pour en extraire ce qui est organique. « On parle de systèmes qui valent plusieurs millions de dollars dans ce cas-ci », a affirmé le directeur général à la Ville, Claude Poulin. « Ça éviterait le troisième bac, oui, mais il faut également penser aux bâtiments multirésidentiels. Dans les blocs appartements, les commerces du centre-ville, les restaurants et les cafétérias d'école et d'hôpitaux par exemple, il serait complexe de séparer les matières organiques et de bien le faire », a-t-il conclut.
Selon le directeur général, il y a encore beaucoup d'éducation et de sensibilisation à faire en matière d'environnement à Saint-Georges.
Les mesures prises par Saint-Georges pour diminuer l'enfouissement
La mairesse suppléante et conseillère responsable du district numéro 5 qui s'étend de la 166e Rue à la limite sud de la ville, côté est de la rivière Chaudière, Manon Bougie, a également tenu à rappeler les mesures que prend actuellement la Ville de Saint-Georges en matière d'environnement. « On est conscients des redevances que l'on reçoit. On en met d'ailleurs beaucoup de côté dans le Fonds Environnement de la Ville en se disant que des coûts importants seront associés à la gestion du PGMR prochainement. On subventionne notamment les couches lavables pour les bébés afin d'essayer de diminuer l'enfouissement, en plus d'être l'une des rares municipalités à récupérer les plastiques de ferme », a-t-elle déclaré.
Le conseiller responsable du district numéro 2 qui s'étend de la rivière Famine à la 124e Rue et 127e Rue, côté est de la rivière Chaudière, Tom Redmond, a finalement suggéré qu'il y ait mise sur pied prochainement d'un comité environnemental à Saint-Georges, pour lequel il y avait un manque d'intérêt auparavant.
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