Chefferie du Parti conservateur : Maxime Bernier y échappe de peu
Les partisans beaucerons de Maxime Bernier, ainsi que les employés et bénévoles de son bureau de circonscription, étaient réunis au Restaurant Chez Gérard hier soir dans le cadre du dévoilement du nouveau chef du Parti conservateur du Canada (PCC). Beaucoup de déception s'est faite sentir à Saint-Georges suite au résultat final.
À lire également : Maxime Bernier présente ses politiques devant la Chambre de commerce de Saint-Georges.
Le candidat beauceron Maxime Bernier a obtenu 49,05 % des voies alors que son plus proche rival, le Saskatchewanais Andrew Scheer, a obtenu la majorité de celles-ci, avec un total de 50,95 %.
Maxime Bernier a tenu à remercier ses partisans et à féliciter le nouveau chef du PCC au lendemain du grand dévoilement. « Merci du fond du cœur à tous ceux qui m'ont donné leur appui et ont combattu pour les valeurs de liberté, responsabilité, équité et respect. Je félicite mon ami Andrew pour sa victoire et j'ai hâte de travailler avec lui pour battre Justin Trudeau en 2019 », a-t-il mentionné sur sa page Facebook ce matin.
Une lutte serrée jusqu'à la fin
Au premier tour, Maxime Bernier obtient 28,9 % des voies, puis 30,5 % des voies au 7e tour, ce qui le place au premier rang. Lorsqu'arrive le 10e tour, Maxime Bernier obtient 34,2 % des voies contre 28,3% pour Andrew Scheer. Il reste 5 candidats à l'issue de ce tour.
Au 11e tour, Maxime Bernier obtient 36,6 % des voies, Andrew Scheer, 30,3 % et Erin O'Toole, 18,9 %. Il ne reste donc plus que 3 candidats dans cette course à la chefferie du PCC.
Au 12e tour, le candidat beauceron est toujours en tête avec 40,4 % des voies, se rapprochant peu à peu de la majorité souhaitée. Le candidat Andrew Scheer le suit de près avec un résultat de 38,4 %. Erin O'Toole, quant à lui, obtient 21,3 % des voies pour ce 12e tour.
Ce n'est qu'au 13e tour qu'Andrew Scheer devance Maxime Bernier avec un résultat de 50,95 %. Moins d'un pourcent séparait alors les deux rivaux.
Déception à Saint-Georges
Les sympathisants du candidat Beauceron se sont empressés de quitter le restaurant Chez Gérard, à peine quelques minutes après l'annonce tant attendue. Plusieurs n'ont pas voulu commenter les résultats à notre demande. Certains ont même versé quelques larmes après le grand dévoilement.
Une citoyenne à qui nous avons parlé, Johanne Maheux, nous a dit éprouver un sentiment de fierté envers Bernier. « Moi, en tant que Beauceronne, je suis très fière car ça prend du courage pour se lancer à la course au leadership », a-t-elle confié à EnBeauce.com.
La gestion de l'offre
Rappelons qu'une des politiques de Maxime Bernier, s'il avait été à la tête du PCC, aurait été d'abolir progressivement la gestion de l'offre.
La citoyenne Johanne Maheux a commenté sur ce sujet. « Je me suis fait poser la question ce soir à savoir si la gestion de l'offre pouvait avoir un impact sur le résultat final. Je crois que non », explique-t-elle. « Maxime a toujours été bon pour faire réagir et engendrer des discussions avec les agriculteurs. Je pense que ça peut être très bon pour lui dans le futur de continuer à faire avancer les choses en agriculture. En ce sens, je suis très heureuse pour Maxime, même si je reste déçue du résultat final », a-t-elle renchéri.
Précisons qu'il y avait 13 candidats restants dans la course à la chefferie du PCC lors du début des annonces hier soir, alors que Kevin O'Leary avait abandonné la course à la chefferie le 26 avril dernier. Maxime Bernier faisait donc face à Andrew Scheer, Chris Alexander, Steven Blaney, Michael Chong, Kellie Leitch, Pierre Lemieux Deepak Obhrai, Erin O’Toole, Rick Peterson, Lisa Raitt, Andrew Saxton et Brad Trost.
12 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
Voici une analyse de Gérald Fillion à Radio-Canada:
ANALYSE – Le prix élevé du lait au Québec n'est pas un argument pour mettre fin à la gestion de l'offre. Ce système existe en Ontario et les prix sont moins élevés, plus près des prix américains. Ceux et celles qui affirment aujourd'hui que Maxime Bernier avait raison de vouloir la fin de la gestion de l'offre pour favoriser une concurrence dans les prix se trompent de cible.