Santé mentale : distribution de fausses pilules pour sensibiliser la population
Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale, qui se tiendra le jeudi 10 octobre prochain, l’organisme le Murmure, de Beauceville, procèdera à la distribution de « pilules alternatives » au Comité d’aide de Beauceville. Cette action symbolique aura lieu en simultanée dans plus de 80 ressources alternatives en santé mentale dans la région.
« Nous souhaitons ainsi mieux nous faire connaître dans notre milieu, souligne Anne-Marie Chaussé, chargée de projet pour le groupe Sentis-Mentalités de l’organisme le Murmure. Nous voulons faire tomber des préjugés », ajoute-t-elle. Mme Chaussé ajoute également que l’activité s’inscrit dans le cadre du 30e anniversaire du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec, dont le Murmure fait partie.
L’objectif fixé : faire connaître ce que sont les ressources alternatives en santé mentale. Aujourd’hui, on compte près d’une centaine de ressources partout au Québec. Elles proposent notamment des méthodes diverses et de multiples activités pour briser l’isolement, se rebâtir une confiance et faire obstacle aux préjugés. Le pot de « pilules alternatives » contiendra une semence. « Il s’agit d’un symbole qui signifie l’idée de faire germer l’alternative aux médicaments traditionnels, explique Mme Chaussé. Il faut aller au-delà de la pilule traditionnelle et découvrir les ressources alternatives proposées », ajoute-t-elle. Sur le pot, en guise de posologie, on pourra y lire des pensées positives pour aller de l’avant.
Qu’est-ce que les ressources alternatives?
Les ressources alternatives proposent de sortir du cercle du « diagnostic-hospitalisation-médication » en appréhendant la santé mentale en tant qu’expérience personnelle et relationnelle. C’est considérer la souffrance non pas comme un symptôme à faire taire au plus vite et à tout prix, mais en tant qu’expérience porteuse de sens.
« Dans la vision alternative, on accueille les personnes sans les considérer comme des personnes « malades », elles sont accueillies comme des personnes qui souffrent », explique Mme Chaussé. Elles sont écoutées dans leur histoire, leurs visions, leurs besoins, leurs conditions de vie.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.