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L’envers de l’absentéisme: le présentéisme

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20 avril 2014
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Yanik B. Lessard
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Par Yanik B. Lessard, Journaliste

Si la majorité des gens savent ce qu’est l’absentéisme au travail, son total opposé, le présentéisme, demeure un concept peu connu. Pourtant, de nombreux employés en sont directement touchés, et ce, au quotidien. De plus, les conséquences du présentéisme sont aussi nocives que celles de l’absentéisme, peut-être même davantage.                                  

Tout d’abord, définissons clairement ce qu’est le présentéisme. En fait, il s’agit d’un comportement qui fait en sorte qu’un travailleur est incapable, ou presque, de s’absenter du travail, même lorsqu’il a de bonnes raisons. Par exemple, si quelqu’un se rend régulièrement au travail tout en étant malade, dépressif ou très anxieux, il souffre probablement de présentéisme. Au fond, son désir d’aller travailler surpasse les raisons tout à fait valables de s’y abstenir.

Malgré ses apparences trompeuses, un tel comportement est très néfaste, d’abord pour le travailleur, ensuite pour ses collègues. D’une part, l’employé qui fait du présentéisme risque d’empirer sa situation personnelle. Il prendra plus de temps à se refaire une santé ou à sortir de la dépression.

D’autre part, il peut nuire à ses collègues, en leur donnant la grippe par exemple. De plus, en n’étant pas à pleine capacité, le travailleur aura du mal à maintenir sa productivité et à entretenir de saines relations avec ses confrères. Cela risque donc d’entrainer une détérioration du climat de travail.

Des chiffres révélateurs

Selon des données recueillies par le journaliste Mathieu Perrault de La Presse, 70% des fonctionnaires québécois font du présentéisme. Ce chiffre grimpe à 80% dans le cas des médecins.

Encore plus inquiétant : 500 000 Canadiens reçoivent chaque année un diagnostic de dépression. Pourtant, de ce nombreux, 40% ne demande aucun congé maladie. C’est donc dire que 200 000 Canadiens par année continuent de travailler, malgré leur dépression. Pire encore : ils ne songent même pas à s’absenter, ne serait-ce qu’une seule journée, pour aller consulter par exemple.  

En somme, le présentéisme, tout comme l’absentéisme, occasionne d’importants problèmes. L’attitude la plus sage se situe probablement entre l’absentéisme et le présentéisme. Bien entendu, il n’est pas sain de manquer régulièrement du travail pour des motifs chimériques, mais il est aussi néfaste d’aller travailler lorsque nous n’en avons pas les capacités physiques ou psychologiques.

Et vous, vous arrive-t-il d’aller travailler alors que vous auriez de bonnes raisons de vous absenter? Que pensez-vous du présentéisme?

 

 

 

commentairesCommentaires

3

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  • F
    Fred
    temps Il y a 10 ans
    Je manque rarement meme si je fais de la fievre ou de la gastro... Comme enseignant, si je m'absente, j'ai l'impression de laisser tomber mes etudiants... Je donne mes cours et je quitte pour éviter de contaminer.
  • MC
    Mme conscience
    temps Il y a 10 ans
    Trop tard, tu as déjà propagé le virus à quelques élèves... Ce n'est pas recommandé de se présenter à l'école lorsqu'on est malade comme ça. Faut y aller avec la logique dans ces cas-là. Y'a personne d'irremplaçable, une chance!!!
  • MC2
    Madame conscience 2
    temps Il y a 10 ans
    Surtout dans les écoles... Un virus circule rapidement et se multiplie aux élèves, dans les familles...Ensuite les parent doivent s'absenter et des gens sont malades à cause d'un manque de jugement d'un prof...Soyons allumés, pensons au autres et aux conséquences de nos choix.
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