La piste cyclable, colonne vertébrale du tourisme en Beauce?
Les routes du Québec font plus de 5000 km en matière de pistes cyclables. Celle de la Beauce fait 72 km à partir de Vallée-Jonction en longeant la rivière Chaudière jusqu’à Saint-Georges. Ce développement pourrait sans doute devenir l’attrait majeur de la région au niveau touristique.
Le sentier des Jarrets noirs se situe entre les villes de Saint-Georges et Notre-Dame des pins pour un total de 20 km. Ce trajet d’une valeur de 4 millions de dollars a été construit en 2006 et comprend 4 destinations à visiter telles que le Parc du pont couvert Perreault, le domaine de la seigneurie, le parc des sept-chutes et finalement le parc du barrage Sartigan. Malgré l’incroyable beauté de ce paysage avoisinant, la publicité est défaillante. Une certaine volonté politique serait impérative afin de voir la continuité du développement de la piste cyclable entre Beauce-Nord et Beauce-Sud. La ville de Saint-Georges indique sur son site Internet qu’elle est la cité du vélo, pourtant le sentier des Jarrets n’est même pas dans le top 10 des plus belles pistes cyclables au Québec selon le site Internet pistescyclable.ca
Catégorisé dans l’espace « très bon », le sentier des jarrets noirs obtient une note d’évaluation de 72/100. Selon le site Internet, la plus belle piste cyclable est le Petit Train du Nord secteur #3 entre les villes de Labelle et Mont-Laurier avec un pointage de 87/100. La plus basse côte est de 39/100 et c’est la piste cyclable d’Alma à Jonquière via la rivière Saint-Charles qui en hérite, en se glissant au dernier rang de la classification « faible ».
Le développement et la rentabilité à quels prix?
Selon plusieurs commerçants de la région, la clientèle est plus nombreuse dans la saison estivale, particulièrement lors des championnats canadiens et le Tour de Beauce, où les gens s’emmènent par dizaine. Du côté de la restauration, quelques-uns des propriétaires contactés sont pour le développement et l’exploitation du côté touristiques en Chaudière-Appalaches. Pour la plupart d’entre eux, le fait d’avoir un attrait touristique majeur pourrait leur faire bénéficier de bonnes retombées économiques, la visibilité de leurs entreprises étant plus grande. Certains propriétaires sont indécis tandis que d’autres ne sont pas contre l’idée de s’impliquer financièrement à la piste cyclable puisqu’ils en bénéficieront.
La question à se poser est : qui devrait payer pour la construction de la piste cyclable? Les contribuables, les MRC, les entreprises ou encore les villes? Présentement la piste cyclable se rend de Saint-Georges jusqu’à Notre-Dame-Des-Pins et de Saint-Joseph à Vallée-Jonction. Pourrait-on relier les 32,5 km séparant Vallée-Jonction jusqu’à Notre-Dame-Des-Pins? Chose certaine ce n’est pas impossible. Selon le document sur la Direction des évaluations environnementales, le tracé du trajet devait être localisé en bordure de la rivière Chaudière. Les principaux initiateurs du projet seraient la MRC Robert-Cliche, les municipalités de Vallée-Jonction, Saint-Joseph, Beauceville et Notre-Dame-Des-Pins. Cela exclurait-il un financement de la MRC Beauce-Sartigan? D’après le document en question, les travaux auraient dû débuter à l’été 2011, pour une durée de six mois et pour un montant approximatif de 20 millions de dollars. À l’heure actuelle, en juillet 2014 aucun travail n’a été entrepris. Le motif principal de l’arrêt du projet serait-il l’argent? Il se peut également que ce soit des contraintes techniques vis-à-vis la voie ferrée qui empêche la continuité du projet .
Quoi qu’il en soit, la piste cyclable devrait être complétée et elle ne l’est pas. La région de la Beauce ne pourra être exploitée à son plein potentiel tant et aussi longtemps que quiconque ne prendra pas sérieusement ce projet en considération et que personne ne se lèvera pour faire changer les choses. Les élus, députés et ministres ont comme mandat de représenter leurs citoyens et leurs régions, ils sont choisis par les électeurs des circonscriptions électorales afin de pousser le développement régional et de s’assurer que les besoins de leurs communautés sont comblés. Admettons que le gouvernement serait favorable à l’idée d’une continuité du projet et qu’il y met du sien, les citoyens seraient-ils prêts et enclins à l’idée de s’impliquer financièrement de leurs côtés? La mobilisation des deux clans est capitale pour un résultat à la hauteur des attentes perçu par les différents partis. D’après vous, nos représentants pourraient-ils travailler de concert avec les citoyens pour mettre le tourisme régional au cœur des enjeux?
17 commentaires
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Que le tracé soit vraiment sur l emprise ferroviaire et non à côté de la voie ferrée. Ca fait toute une différence sur les coûts des travaux.
En espérant que ce projet se réalise un peu plus vite que l'autoroute de la Beauce...!
Je me propose donc pour démarrer ce comité qui pourrait être composé de plusieurs acteurs du monde municipal, du tourisme, du développement économique, etc.
Anne-Marie Royer
Conseillère principale
Développement touristique AMR
www.developpementtouristique.com
En passant, je suis cycliste et je fais la même chose, c'est tout simplement avoir la tête froide et être capable de voir la chose avec un peu de recul.
Il est tout-à-fait faux de croire qu'une piste cyclable est la clé du tourisme. Pour tous ceux qui croient que cette infrastructure sera notre vache à lait, pourquoi ne pas sonder du côté de la Nouvelle Beauce. Leur tronçon est pourtant relié à la rive Sud de Québec, Est-ce que les restos sont plus bondés, les hôtels plus en vie?
Je demeure convaincu de la nécessité de ce projet, mais pas comme les élus le vendent en ce moment. Réalisons ce tracé avec plus de vision que les québécois en avaient en 1985, c'est-à-dire sans le démantèlement d'une voie ferrée. Si on n’a pas les moyens, c'est qu'on est trop pauvre, donc travaillons à créer de l'emploi.