Un Beauceron démarre une Fondation sur les énergies renouvelables
Passionné des énergies renouvelables et de l’environnement, Luc Villeneuve de Saint-Victor est l’instigateur d’une toute nouvelle fondation à caractère internationale . La Fondation québécoise des énergies renouvelables ayant vu le jour le 19 novembre dernier souhaite reléguer aux oubliettes les énergies fossiles responsables de la production de gaz à effet de serre et du réchauffement climatique.
Technicien en électronique et ouvrier dans une usine de meubles de Saint-Benoît, M. Villeneuve a commencé à s’intéresser aux énergies renouvelables il y a près de deux ans et demi. Autodidacte, il fait des recherches sur Internet pour vite se rendre compte qu’il y a urgence d’agir pour réduire et éliminer les gaz à effet de serre.
Voyant qu’on faisait très peu dans ce domaine au Québec, il voulait faire bouger les choses rapidement. M. Villeneuve a démarré cette fondation à la suite d’une participation à un symposium sur les énergies à Saint-Gervais le 25 avril dernier.
À cet endroit, il a rencontré Michel Grenier, ancien propriétaire de Coca-Cola à Saint-Georges qui s’investit aujourd’hui à la cause. Il est son vice-président. Ce dernier l’a aidé à mettre sur pied la fondation à caractère internationale et enregistré sous 28 noms…
Le 11 décembre dernier, M. Villeneuve a prononcé une conférence au restaurant Le Madrid sur l'autoroute 20 dans le cadre d'une rencontre de l'organisation des Génies du Nouveau Monde. Il voulait faire connaître sa nouvelle Fondation qui veut démystifier, promouvoir, rendre accessible, vulgariser et démontrer des applications à partir d’énergies renouvelables, provenant de la biomasse, des énergies solaire et hydraulique.
Selon lui, la plus oubliée des énergies est la méthanisation. Ce processus naturel biologique est d’ailleurs plus populaire dans les pays en voie de développement et en Europe surtout en Allemagne. Ce procédé permet d'éliminer la pollution organique tout en consommant peu d'énergie, en produisant peu de boues et en générant une énergie renouvelable : le biogaz.
Il a fait l’expérience chez lui
Patenteux de nature, M. Villeneuve a mis à l’essai ce procédé découvert par Alessandro Volta au 18e siècle dans son garage. Il a fabriqué un biométhaniseur à l’aide d’un baril du fumier de vache et de l’eau. Une fois brassé, il a refermé le baril de façon hermétique. Un ballon de latex recueillait le gaz s’échappant du baril qui est du méthane. Au bout de 24 heures, le produit, du gaz naturel, faisait fonctionner une génératrice de 1000 watts qui alimentait une lumière et un ventilateur.
« Ce ballon me donnait une autonomie de 6 minutes par jour. Cela n’a pas besoin d’être compliqué et on a pas besoin de million de dollars en recherche et développement pour démontrer ce qui existe déjà », indique ce dernier.
Selon lui, il s’agit d’une solution pour contrer le réchauffement climatique, tout en respectant l’écologie et l’environnement des personnes et des communautés. La méthanisation joue un rôle important dans le cycle du carbone et pourrait contribuer aux modifications climatiques. M. Villeneuve soutient que de grandes quantités de méthane présentes dans les pergélisols solaires et dans les sédiments marins pourraient si elles étaient relarguées brutalement accélérer le réchauffement climatique. De plus, le produit de la méthanisation est le digestat qui une fois maturé devient du compost.
De grandes ambitions
Dès l’an prochain, M. Villeneuve veut démontrer concrètement l’importance et la simplicité de cette forme d’énergie renouvelable en la mettant en œuvre à l’extérieur de son garage. M. Villeneuve espère amasser près de 100 000 $ pour réaliser un premier projet de méthanisation à bon prix chez un producteur agricole. Déjà, le concept existe ailleurs dont chez la ferme Ali St-Hilaire à Saint-Odilon.
L’autre grande ambition de la Fondation est de mettre de l’avant un projet de recherche et développement sur une forme d’algues produite en serres. Celle-ci pourrait servir à la production d’huile végétale servant au biodiesel. Il rappelle que Rudolf Diesel est l'inventeur du moteur à combustion interne a conçu un moteur pour fonctionner avec des huiles végétales.
Au cours de la prochaine année, la Fondation veut mettre en ligne un site Web afin de diffuser de l’information, faire de la prévention et sensibiliser le public à l’économie d’énergie.
4 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.