Près de 50 % des Québécois sont considérés comme analphabètes
Près de la moitié des Québécois âgés de 16 à 65 ans ont des difficultés de lecture qui ne leur permettent pas de fonctionner pleinement dans la société. Près de 800 000 d’entre eux sont considérés comme étant analphabètes.
C’est ce que révélait l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA) publiée en 2005. Selon l’EIACA, ce sont 49 % des Québécois qui n’atteindraient pas le niveau 3 en littératie. La littératie est, selon L’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), l’« aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités ».
C’est le cas de Jacques (prénom fictif) qui était complètement analphabète. « Savoir lire et écrire c’est quelque chose qui ne s’achète pas, mais qui est d’une richesse inestimable. C’est très important. Maintenant, je ne suis plus gêné, j’en parle et j’espère que beaucoup de personnes feront comme moi. Ma femme et mes enfants m’encouragent et je les remercie de m’aider. Je l’apprécie. Lire et écrire c’est la base de la vie », mentionne Jacques. Jacques suit des cours depuis maintenant un an. Il est rendu au niveau 2 en lecture et au niveau 1 en écriture.
Les compétences en littératie s’expliquent selon 5 niveaux. Pour être en mesure de fonctionner adéquatement dans la société, il faut atteindre le niveau 3 qui est considéré, selon l’OCDE, « comme un minimum convenable pour composer avec les exigences de la vie quotidienne et du travail dans une société complexe et évoluée ». L’OCDE ajoute que ce niveau correspond à peu près au niveau de compétence nécessaire pour terminer des études secondaires et pour commencer des études supérieures.
Ainsi, les gens qui se situent dans le niveau 1 ne savent ni lire ni écrire. Au niveau 2, les gens sont en mesure de lire et d’écrire des textes simples. Pour leur part, ceux qui se classent dans les niveaux 4 et 5 sont capables de lire, d’écrire et de comprendre des textes complexes.
En Beauce
Selon les statistiques provenant du Conseil canadien sur l’apprentissage, à Saint-Georges ce sont 55 % des adultes de 16 ans et plus dont la compréhension de textes suivis n’atteindrait pas le niveau trois.
Selon ces mêmes statistiques, ce serait à Saint-Georges qu’il y aurait le plus faible pourcentage de gens ayant une compréhension de textes inférieure au niveau trois. Notre-Dame-des-Pins et Saint-Simon-les-Mines suivraient. Ainsi, pour ces municipalités, ce sont 56 % et 57 % des adultes qui auraient compréhension de texte sous le niveau 3.
Chez les jeunes
Selon les données l’EIACA, 36 % des jeunes de 16 à 25 ans n’atteindraient pas un niveau trois en compréhension de texte. Selon Alphare, ce constat s’explique par « les exigences de plus en plus élevées de la société d’aujourd’hui quant aux connaissances, compétences et diplômes, tant sur le marché du travail que dans la vie quotidienne. Le système scolaire actuel qui n’est pas adapté à tous les jeunes (problèmes et troubles d’apprentissage, troubles de comportement, difficultés d’adaptation, handicaps, etc.), système scolaire qui dirige les jeunes dans des classes spécialisées au lieu de les intégrer aux classes régulières et d’apporter l’adaptation et le soutien requis », explique Véronique Poulin, directrice générale chez Alphare.
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10 commentaires
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Il suffit de lire les commmentaires sur EnBeauce pour voir que plusieurs personnes un français écrit très pauvre, parfois incompréhensible.
Les organismes comme Alphare ne devraient pas exister, mais ils sont, de toute évidence, complètement nécessaires.
la question est, comment quelqu'un qui n'a pas le niveau 3 peut réussir l'épreuve uniforme de français afin d'obtenir son DEC? Ce n'est pas un test facile.