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La France s'inspire de la Maison l'Odyssée pour aider les joueurs pathologiques

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10 février 2011
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La Maison l’Odyssée de Sainte-Marie, qui fait figure de proue dans l’aide qu’elle apporte aux personnes aux prises avec un problème de jeu pathologique, a reçu une deuxième délégation française en quelques mois. Si le Québec connaît bien les problèmes du jeu pathologique, il semble que cette problématique est beaucoup plus récente en France. En fait, c’est l’arrivée du jeu en ligne qui est à l’origine du problème chez nos cousins. Pour mieux s’outiller, ceux-ci ont traversé l’Atlantique dans le but de mieux connaître les méthodes de la Maison l’Odyssée. D’ailleurs, l’organisme, qui a pignon sur rue à Sainte-Marie, prévoit également utiliser au cours du prochain mois un nouvel outil qui permettra de connaître les motivations d’un joueur compulsif. Dans le reportage télé qui suit, la problématique du jeu compulsif principalement dans l’utilisation des machines à sous, se transporte maintenant à la maison dans l’utilisation du jeu en ligne

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  • M
    martignoni
    temps Il y a 13 ans
    Jeux en ligne / jeu excessif: attention aux idées reçues… et aux conflits d’intérêts, par Jean-Pierre Martignoni 1. Les sites de paris en ligne sont-ils dangereux?
 
Pas plus que les autres jeux d’argent. Après la roulette, les machines à sous, le Rapido, les jeux de grattage, les jeux en ligne sont présentés comme les nouveaux démons de l’enfer du jeu, par la doxa du jeu pathologie maladie. En réalité le jeu et son support sont neutres. Sans joueur, pas de jeu. C’est le joueur qui donne sens au jeu comme l’a démontré le philosophe Jacques Henriot. Les pratiques ludiques excessives ne viennent pas du jeu lui-même ou de son support mais de la biographie et de l’histoire du joueur. Par contre bien entendu le jeu peut mettre en lumière des problèmes sociaux ou personnels, financiers ou conjugaux par exemple.
 
2. Vous refusez de parler de joueur pathologique...

Je préfère le terme jeu problématique qui épistémologiquement est plus neutre. Je conteste la doxa scientiste du jeu pathologie maladie fortement en conflit d’intérêts dans cette affaire. Les études sur le jeu excessif (souvent contradictoires) prétendent qu'il y aurait entre 1 et 3% de joueurs addicts. Drôle de fourchette qui varie du simple au triple et permet toutes les manipulations. Sommes-nous ici dans la rigueur scientifique ou dans le lobbying. Plus globalement dans notre société du care ( soin mutuel), certains médicalisent des pratiques sociales et culturelles notamment quand elles sont excessives, pour se donner bonne conscience ou pour faire de l’argent ( ici le business du jeu compulsif). Cette collusion d’intérêts est hypocrite et scandaleuse.
 
3. L'approche médicale pour parler du jeu et de son environnement ne convient pas?

Il manque une approche socio-antropologique, économique, historique... Une approche pluridisciplinaire du jeu, qui est une passion humaine ancestrale, un fait social et culturel avant d'être une pathologie. Il y a en effet danger à aborder ces jeux à travers la problématique de l’addiction, car une fois acceptée comme entité morbide individualisée, les jeux de hasard sont analysés comme des formes plus ou moins graves de jeu pathologique 

4. Mais vous ne pouvez pas contester qu'il y a des personnes chez qui le jeu pose problème?

C’est une évidence que toute pratique excessive peut être dangereuse, dans le jeu comme ailleurs et effectivement des sujet joueurs jouent beaucoup. Mais rien ne prouve que le jeu lui-même soit la cause originelle de cette excessivité, et rien n’indique que l’excessivité soit forcément synonyme de pathologie. Par ailleurs je conteste avec d’autres chercheurs internationaux, la vision d’un joueur désocialisé, forcément seul devant sa machine à sous ou son ordinateur pour flamber en ligne dans une posture onanistique. Dans les casinos socialités et sociabilités sont nombreuses. On peut facilement engager la conversation, faire des rencontres. Idem pour les jeux d’argent sur Internet ou de nombreux sites existent autour du poker.
 
5. Précédemment, il fallait se déplacer dans des casinos ou au café pour jouer à des jeux d'argent. Avec Internet, les tentations vont être à portée de main, directement au domicile des joueurs...

Arrêtons à nouveau d’enfoncer des portes ouvertes, permanence et proximité sont les principes d’Internet! La légalisation des jeux en ligne va réduire la distance entre le jeu et le joueur et cela va faciliter la vie des joueurs qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas se déplacer. Mais bien entendu il faut faire de l’information prévention, notamment en direction des mineurs et des personnes vulnérables. Mais avant de mettre en œuvre des mesures par trop liberticides, il faut prendre le temps de faire des études sociologiques sur les pratiques ludiques des internautes et la socialisation ludique contemporaine. C’est au Comite Consultatif des jeux et à l’Observatoire des jeux de faire cela. Pas besoin de construire une usine à gaz, comme actuellement, ou la doxa du jeu pathologie maladie et les opérateurs de jeu verrouillent en réalité le dossier pour contrôler entièrement l’information médiatique et scientifique sur le jeu excessif

 6. Les casinos et opérateurs en ligne font-ils assez de prévention?

Il y a déjà pas mal de prévention, notamment dans les casinos en dur, mais est-ce vraiment aux opérateurs de faire de la prévention et surtout de mesurer l'impact de leur activité comme le fait actuellement la Française des jeux en finançant le centre du jeu excessif de Nantes et d’autres études. Le conflit d'intérêt est grossier et scandaleux. Plus globalement cela vaut aussi pour l'Etat Croupier qui ne peut pas dans le même temps continuer à exploiter le gambling et continuer à établir les règles en matière de responsabilité, de protection, de taux de redistribution

 7. Que préconisez-vous alors pour limiter les risques?

Il faut mesurer ces risques avant de les limiter. Par ailleurs il faut favoriser la concurrence et développer un consumérisme ludique. Je préconise donc la création d'une autorité de régulation unique et indépendante, à l'image de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Pour l’aspect recherche/expertise il faut installer rapidement et faire fonctionner l’observatoire des jeux, prévu par la loi sur les jeux en ligne.
 
JP Martignoni, sociologue février 2011

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