Pour en finir avec la pauvreté
Pour souligner la Journée mondiale pour l’élimination de la pauvreté, le Groupe de Réflexion et d’Action sur la Pauvreté de Beauce-Sartigan (GRAP) a organisé le 17 octobre une journée de réflexion sur les besoins essentiels. Plus d’une quarantaine de personnes de différents secteurs sociaux ont participé aux activités de réflexion, ainsi qu’à la conférence de Raynald Lavoie sur les communications et le marketing utilisés par les organismes communautaires.
L’avant-midi était réservé à un atelier sur les besoins essentiels, ce qu’ils sont et ce que veut dire couvrir ses besoins au Québec. Les participants devaient compléter en équipe le budget d’une personne avec le revenu du salaire minimum et celui de l’assistance sociale. Les conclusions ont été que les 1167$ par mois qui vont dans les poches d’une personne seule travaillant 40 heures par semaine au salaire minimum ne sont pas suffisants pour se sortir de la pauvreté. «La personne peut survivre, mais ne peut pas sortir de la misère», c’est le commentaire qui était sur plusieurs lèvres.
L’une des organisatrices, membre du GRAP et directrice de Moisson Beauce, Éliane Pomerleau, était heureuse du déroulement de la journée. Pour elle, la réflexion doit se faire afin de trouver des moyens concrets pour passer à l’action. Sortir de la pauvreté au Québec, ça veut dire quoi? Les réponses ont été nombreuses, mais allaient toutes dans le même sens. L’éducation, l’instruction et le réseau social font partie de la solution. Se sentir inclus dans un groupe, dans un milieu, aide la personne à s’outiller pour s’en sortir. L’espoir et croire qu’il est possible d’améliorer ses conditions de vie sont deux aspects essentiels selon plusieurs participants. Une aide financière de l’État et la cohésion de la communauté sont des éléments essentiels à l’élimination de la pauvreté.
Pour la membre du GRAP, Danielle Morneau, également de l’Association coopérative d’économie familiale, la pauvreté c’est lorsqu’une personne est incapable d’être adaptée à la majorité des gens principalement quant au mode de vie. La majorité des gens démunis souffrent de l’exclusion sociale, un autre des thèmes abordés lors des discussions de la journée.
Créé en 2003, le GRAP Beauce-Sartigan est un moyen pour contrer la pauvreté en favorisant la réflexion et les actions concrètes en ce sens. La pauvreté n’est pas toujours visible, mais elle atteint plusieurs personnes et familles dans la région. Selon les données qu’avait sous la main Cécile Caron de l’Agence de santé et de services sociaux et membre du GRAP, en 2001, 5518 familles avec au moins un enfant de moins de 18 ans vivaient sous le seuil du faible revenu. Ce chiffre est plus élevé aujourd’hui, selon elle.
Plusieurs organismes oeuvrent à contrer la pauvreté en Beauce. Ils étaient nombreux à participer à la journée de réflexion du GRAP afin de témoigner, de se questionner et de réfléchir aux actions à prendre pour en finir avec la misère.
Julie Beaudoin
EnBeauce.com
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