Palmarès des meilleures écoles secondaires
Le bulletin des écoles secondaires du Québec est publié dans la revue l’Actualité du mois de novembre. Cette année encore c’est l’école privée Jésus-Marie de Beauceville qui domine le classement des écoles de la région, au 62e rang sur 458 écoles. Elle se classe première sur le territoire de la Beauce-Etchemin et troisième en Chaudière-Appalaches. Le classement est fait selon la cote globale sur 10 des écoles qui, elle, provient de plusieurs variables dont les taux de réussite et d’échecs, le nombre de diplômés ainsi que d’autres facteurs.
La Polyvalente Saint-François de Beauceville fait elle aussi bonne figure au 114e rang au Québec. Cette école a vu sa cote presque doublée depuis quelques années, passant du 367e en 2001 au 114e rang en 2006. Le directeur, Reynald Goudreau, a expliqué dans l’Actualité que tout a été mis en œuvre pour faire personnaliser les interventions, pour ne pas laisser d’élèves avec des difficultés sans soutien ou suivi. Il semble que cela donne de bons résultats, puisque le taux de réussite a grimpé. Il mentionne également que l’arrivée du Programme d’études internationales il y a huit ans a aidé à remonter leur cote puisque les 300 élèves de ce programme ont de bons résultats.
Les autres écoles de la région
La Polyvalente des Abénakis de Saint-Prosper se retrouve au 138e rang (sur 458), la Polyvalente Bélanger de Saint-Martin au 157e, la Polyvalente Benoît-Vachon de Sainte-Marie au 177e rang, alors que la Polyvalente Veilleux de Saint-Joseph occupe la 264e position, la Polyvalente Saint-Georges la 299e position et la Polyvalente des Appalaches de Sainte-Justine, la dernière au classement dans la région, est en 322e position.
Éternelle question du public vs le privé
Le directeur de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, Camil Turmel, a mentionné ne pas être surpris de la bonne position de l’école Jésus-Marie, puisqu’«elle choisit ses élèves, tous du 1er rang/cinquième» (les meilleurs). La sélection des élèves est une des différences entre le public et le privé, selon M. Turmel.
La directrice de l’école Jésus-Marie, Monique Lambert, fière du classement, croit que la réussite découle plutôt de la grande concertation qui règne au sein de l’équipe d’enseignants. À savoir si c’est plus facile pour eux, au privé, d’avoir ces résultats, elle affirme ne pas pouvoir comparer le privé avec le public, n’étant jamais allée du côté public.
Classement fiable?
Quant à savoir la fiabilité de ce bulletin fait avec la participation de l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal, Monique Lambert a affirmé que pour le choix d’une école, «il faut regarder plus que des notes», il faut regarder «aussi tout le contexte et l’environnement de l’école». Le directeur de la CSBE, Camil Turmel, indique plus clairement ses réticences envers ce classement. Selon lui, ce palmarès ne tient pas compte du contexte socio-économique et n’a donc «pas de valeur». «On ne travaille pas avec des comparables», souligne-t-il, en faisant allusion aux écoles publiques et privées.
M. Turmel mentionne, tout comme l’a dit le directeur Goudreau à l’Actualité, qu’il était à prévoir que la Polyvalente Saint-François grimpe dans le palmarès, puisque ses élèves du Programme d’études internationales (PEI) ont commencé à être diplômés. «Ce ne sont que des bons élèves qui entrent dans ce programme, ce qui remonte la cote de l’école», a mentionné M. Turmel, qui ne veut pas nier la dimension du bon travail des enseignants. Il est toutefois d’avis que le privé à une longueur d’avance en sélectionnant ses élèves.
M. Turmel a également mentionné qu’à la CSBE, ils préfèrent suivre les données du taux de réussite et du taux de décrochage scolaire afin de vérifier si les écoles accomplissent leur mission d’éducation. Ce palmarès ne fait pas l’unanimité, est très critiqué même, mais finalement, au privé comme au public, ce que tous souhaitent, c’est la réussite des jeunes.
Julie Beaudoin
EnBeauce.com
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