Postes Canada : le préavis de lock-out se prolonge jusqu'à lundi
Postes Canada a décidé de prolonger la période de préavis, qui devait se terminer vendredi, jusqu'à minuit et une minute lundi.
La société d'État a pris cette décision après avoir accepté la demande de la ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'oeuvre et du Travail, MaryAnn Mihychuk qui voulait que les deux parties opposées dans ce conflit se soumettent à l'arbitrage final.
Elle accorde ainsi un délai au Syndicat des travailleuses et des travailleurs des postes (STTP) pour qu'il puisse prendre une décision. La conclusion d'ententes négociées est toujours l'option la plus souhaitable, mais les deux camps demeurent éloignés sur les principaux enjeux.
Rappelons que l'un des enjeux en cause est le régime de retraite. L'Institut économique de Montréal explique que d'un côté, Postes Canada veut que ses nouveaux employés adhèrent à un régime de retraite à cotisations déterminées au lieu du régime actuel à prestations déterminées, alors que le STTP refuse catégoriquement.
Les offres de la Société comprenaient une hausse de salaire pour tous les employés et un régime de retraite différent pour les nouveaux employés dans le but de traiter les problèmes à long terme du régime des augmentations de salaire pour tous les employés. Ces offres n’apportaient aucun changement au régime déjà existant pour les employés actuels.
De son côté, le STTP affirme que Postes Canada refuse de négocier équitablement. « Elle nous met la clef dans la porte pour nous couper les vivres dans le but de nous faire plier à ses demandes », a déclaré le président national du Syndicat, Mike Palecek le 5 juillet dernier.
« Ils voulaient qu’on vende la prochaine génération de travailleurs des postes pour obtenir une entente rapide, mais nous avons tenu ferme. Ils veulent maintenant prendre la population en otage jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent », a-t-il conclu.
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