Grand frère de 5 garçons en 27 ans : Claude Laflamme, un homme et sa bonté
Bon, généreux, toujours prêt à rendre service : Claude Laflamme.
À eux deux, Céline et Claude, ont aidé 8 enfants à se sentir moins seuls.
Dave Mackell, qui a maintenant 46 ans, connaît Claude depuis qu'il en a 9.
Chaque année ou presque, depuis 2007, on se retrouve toujours avec bonheur.
Dans les mains du premier Petit frère Dave, une photo où les six amis sont réunis.
Le Grand Frère et la «famille élargie». Sur la photo, Céline Grenier, Marraine de 3 petites filles, la femme et les 2 enfants d'André.
Les élèves ont dépassé le maître...
Réunis autour d'un bon repas, de gauche à droite, André, Dave, Pierre Bergeron et Claude.
Ils devaient tous être là, les cinq Petits frères de Claude Laflamme. Au Paccini des Halles à Québec. Comme à toutes les années ou presque, avec leurs conjointes ou leurs enfants, pour se revoir, se reparler de leur jeunesse, surtout revoir leur cher Grand frère, ou leur parrain Claude, qui a joué un rôle si important dans leur vie à tous. Malheureusement, deux d’entre eux étaient absents, retenus chez eux par rhume et virus, Pierre Bissonnette et Olivier Lantagne. Coïncidence, justement ceux que Claude Laflamme a parrainés par le biais de Parrainage Jeunesse, anciennement le Centre de parrainage de la jeunesse de Beauce.
Par contre, en pleine santé et de belle humeur, Dave Mackell et André Morris, tous deux âgés de 46 ans (André est père de deux jeunes enfants), ainsi que Pierre Bergeron, 42 ans, étaient présents au restaurant et très heureux de revoir Claude. Ceux-ci ont connu Claude Laflamme par le biais de l’Association des Grands frères et Grandes sœurs de Québec et le premier petit garçon qui est devenu le Petit frère (Claude les appelle tous ses « petits frères ») de M. Laflamme, en novembre 1979 est Dave. Claude a d’ailleurs été le premier Grand frère de cette association de Québec.
Une destinée tournée vers la jeunesse
Né en 1942, huitième d’une famille de onze enfants, Claude Laflamme, qui vit à Saint-Prosper (sa mère puis sa sœur y ont tenu le magasin de variétés Arthur Laflamme), commence très tôt à faire du bénévolat, adolescent, il est, entre autres, secrétaire du terrain de jeu du village. C’est un homme très actif, de ces gens dont on dit qu’ils ne s’arrêtent jamais. Mais si Claude ne prend pas souvent de pause dans quoi que ce soit, il en va de même de son implication auprès des jeunes.
Devenu vérificateur pour le ministère du Revenu et travaillant à Québec, il a 37 ans quand l’Association des Grands frères et Grandes sœurs de Québec, qui en est à ses premiers balbutiements, recherche des Grands frères. Un collègue de travail qui le connaît bien lui suggère : « Pourquoi tu donnes pas ton nom pour être Grand frère, t’es toujours en train de faire des activités avec les jeunes. » La suggestion de son collègue ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd, Claude est plus que prêt à s’impliquer auprès d’un jeune. C’est ainsi qu’il deviendra le premier Grand frère de l’Association des Grands frères et, en 1979, Dave Mackell, qui a neuf ans et dont le père est « absent », devient le premier Petit frère de Claude.
La découverte au sein d’une famille
Interrogés sur ce que leur a apporté le parrainage de Claude dans leur vie, les trois Petits frères devenus grands ont tous répondu la même chose : la découverte. Dans le sens, de dire Pierre Bergeron, d’ouverture sur un autre monde, un monde alors étranger pour ces petits garçons qui n’avaient pas de modèle masculin dans leur vie, une mère qui souvent n’avait pas beaucoup de moyens : « J’avais assez hâte que la fin de semaine arrive, Claude m’a amené partout, au Colisée, faire du kayak, même faire des tours d’avion. » De son côté, Dave dira : « Moi, je passais mon temps à écouter la TV, je faisais rien, quand Claude est arrivé dans ma vie, j’ai découvert qu’il y avait plein de choses dans la vie, plein de choses à voir et à faire. Et ça m’est resté. Maintenant, j’ai presque fait le tour du monde, j’ai appris la découverte avec Claude et je découvre encore! »
Claude a aussi intégré ses petits frères à sa grande famille. C’était d’ailleurs un des buts de cet homme généreux pour qui aider les autres est comme enfiler une chemise le matin : « Je voulais qu’ils sentent qu’ils faisaient partie de la famille, la mienne, je voulais qu’ils bougent, qu’ils s’amusent, qu’ils fassent plein d’activités », de dire M. Laflamme. Ce dernier n’a pas lésiné non plus sur les dépenses quand il s’agissait de sortir ses Petits frères, un tour d’avion, ça coûte quand même des sous. Un jour, un ami lui a dit : « T’aurais pu faire une belle vie, beaucoup voyager. » Claude est très satisfait de la vie qu’il a menée et qu’il mène encore, car il n’a jamais cessé de voir ses Petits frères et « neveux » et il est toujours prêt à aider une mère célibataire qui aurait besoin de temps pour elle ne serait-ce que l’espace d’une soirée, même si, officiellement, il n’est plus parrain à Parrainage jeunesse (à la retraite, Claude, depuis plusieurs années, ne va plus à Québec tous les jours et a plus de contacts avec Parrainage jeunesse, dont il a été le président il y a quelques années, qu’avec l’Association GFGS). Il dira, de tout le bénévolat qu’il a fait auprès des jeunes : « Quand même que j’en aurai aidé rien qu’un à pas verser dans la délinquance, ben, ç’aura été ça. »
En plus de trois de ses Petits frères, au Paccini, la semaine dernière, Claude était accompagné de Céline Grenier, professeur de français également originaire de Saint-Prosper, une amie de longue date, qui connaît aussi les « neveux » de Claude et qui, de son côté, a été la marraine de trois petites filles. Il y avait beaucoup d’amitié dans ce resto de Québec ce soir-là.
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