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Le directeur général de la CSBE réagit à la nouvelle application ChallengeU

durée 06h30
16 mars 2017
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Amélie Carrier
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Par Amélie Carrier, Journaliste

Dans une entrevue accordée à EnBeauce.com, le directeur général de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), Normand Lessard, se positionne face à l'implantation de la plateforme de formation à distance ChallengeU.

La nouvelle application ChallengeU est adaptée pour la formation générale des adultes. Elle met de l'avant l'idée de terminer son secondaire sur son cellulaire.

La plateforme offre une formation en ligne complète, conforme aux exigences du Ministère de l'Éducation du Québec. L'inscription est gratuite, et il faut plus de 16 ans afin de pouvoir en bénéficier. 

Dans le cadre des Journeés de la persévérance scolaire 2017 qui se sont déroulées du 13 au 17 février derniers, EnBeauce.com s'est donc entretenu avec M. Normand Lessard concernant l'arrivée sur le marché de cette nouvelle application dans le domaine de l'éducation. 

Prioriser le contact humain

Une application telle que ChallengeU demande aux élèves de poser leurs questions aux enseignants de façon virtuelle, notamment par texto.

Selon le directeur général de la CSBE, la clientèle de l'éducation des adultes n'est pas la bonne cible pour ce genre de fonctionnement. « À la lumière de ce qu'on voit à travers la province, quand on demande à des adultes qui n'ont pas terminé leur secondaire d'apprendre de façon autodidacte à la formation des adultes, on remarque que beaucoup d'entre eux n'aiment pas particulièrement la lecture », avoue M. Lessard.  « Or, même si l'étudiant n'aime pas lire, il devra tout de même lire les réponses de son professeur en tout temps. Vous comprendrez donc l'importance pour moi qu'un enseignant soit présent physiquement en classe à travers cette démarche », ajoute-t-il.

Normand Lessard a tenu à démontrer une certaine ouverture en ce qui concerne l'objectif de l'application en lui-même. « Ce qui est intéressant, c'est de dire qu'en 2017, ce n'est plus uniquement le fait de suivre des cours en classe qui fera en sorte que quelqu'un est capable d'obtenir un diplôme », explique M. Lessard. « L'important, c'est que la personne qui utilise le service ChallengeU puisse y trouver son compte ultimement », renchérit-il.

L'éducation à la manière d'un jeu vidéo

Normand Lessard se montre réticent devant cette nouvelle avenue que présente ChallengeU. « De la façon dont je comprends l'application, plus tu accumules des points, plus tu obtiens de chances d'aller chercher la princesse dans ton château en quelque sorte », affirme-t-il. « Il y a plusieurs écoles aux États-Unis qui utilisent l'apprentissage par le jeu vidéo. Jusqu'à quel point ils ont du succès, ça reste à prouver ».

D'après lui, l'obtention du Diplôme d'études secondaires (DES) est toutefois primordiale, peu importe la façon de s'y prendre pour y arriver. « Qu'on s'inscrive à l'éducation des adultes ou à ChallengeU, la finalité demeure la même, heureusement », concède Normand Lessard. 

Passage vers le numérique

Malgré certaines réserves, Normand Lessard reste favorable à l'utilisation de diverses nouvelles technologies qu'il qualifie de « prometteuses ». 

Il affirme d'ailleurs que la CSBE a été la première Commission scolaire du Québec à offrir une formation complètement en ligne pour son Diplôme d'études professionnelles (DEP) en dessin industriel en 2007. « On a fait des pas assez intéressants à la CSBE en ce qui concerne le passage vers le numérique », explique le directeur général. « Il faut continuer d'avancer en ce sens », ajoute-t-il.

Les cours en ligne sont également une possibilité intéressante offerte à la CSBE selon lui. « Plus de 1 000 élèves suivent des cours d'été en ligne chez nous chaque année et le trois quart d'entre eux viennent de l'extérieur de notre territoire », confie-t-il. Selon les dires de M. Lessard, les élèves peuvent, de cette façon, s'occuper de leurs apprentissages au moment qui leur convient, peu importe où ils se trouvent.

Bien que le directeur général de la CSBE se questionne quant à l'efficacité de ChallengeU, il est soucieux des résultats positifs que la plateforme pourrait engendrer. « Toute initiative qui va faire en sorte d'augmenter le taux de diplomation de la province est la bienvenue », conclut-il.

Rappelons que le lancement de la plateforme technologique ChallengeU avait lieu à la Cage aux sports du Centre Bell le 9 février dernier, en compagnie de ses deux ambassadeurs Georges Saint-Pierre et Steve Bégin. Elle avait d'abord été présentée au public sous forme de projet-pilote en septembre 2016.

 

 

 

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