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Lutte Professionnelle : La machine de guerre se nomme Rhino

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14 octobre 2014
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

La fédération de lutte professionnel North Shore Pro Wrestling (NSPW), que l’on peut régulièrement voir en Beauce lors de la saison estivale, a réussi tout un coup le 11 octobre dernier en attrapant dans ses cordages la bête, « Rhino ».

Après plusieurs années dans le monde de lutte avec des passages remarqués notamment à la défunte ECW et WWF (WWE aujourd’hui), le lutteur professionnel  Terrance Gerin, mieux connu par les amateurs sous le nom de « Rhino », continue de rouler sa bosse.

C’est à la suite d’une performance dans un spectacle de la fédération NSPW qui se déroulait à Québec, où il en a entre autres traversé une table, que le sympathique américain natif de Détroit a accepté de prendre quelques minutes pour nous raconter son histoire.

La jeunesse de « Terry »

« Si je n’étais pas devenu lutteur professionnel, je serais probablement devenu politicien où j’aurais travaillé dans le milieu de la politique. Le jour où je prendrai ma retraite de la lutte, il ne sera peut-être pas trop tard pour me lancer dans cette carrière, on ne sait jamais ce qui peut arriver », explique l’américain d’un ton sincère.

Comment est née sa passion pour la lutte ? «  J’étais vraiment jeune lorsque j’ai visionné la lutte pour la première fois. J’ai toujours regardé du sport pour ensuite vouloir le pratiquer. Par exemple, je regardais le football et j’ai ensuite joué, mais la lutte était pour moi encore plus intéressante. Tous ce que j’ai fait a toujours été accompli avec passion car je suis un passionné. Le métier importe peu, tous les gens devraient accomplir leur travail avec intérêt », d’ajouter le lutteur.  

Qui était son idole ? « Hulk Hogan », déclare t-il sans hésitation avec un regard nostalgique.

Les débuts

Rhino confie qu’il a commencé son entrainement de lutteur le 24 septembre 1994 et qu’il a fait son premier match professionnel le 10 mars 1995. Après avoir utilisé plusieurs noms différents dans les circuits professionnels mineurs, le nom de Rhino est apparu. « Le nom est venu comme ça, c’était plus vendeur, plus marquant » donne t-il comme explication.

Les plus hauts sommets

La carrière de Rhino prend son envol avec la défunte fédération de l’Extreme Championship Wrestling (ECW), organisation qui le couronna champion du monde, champion de la télévision à deux reprises ainsi que champion par équipe. Il a également été champion américain de la World Championship Wrestling (WCW) et trois fois champion « Hardcore » de la World Wrestling Entertainement (WWE) pour ne nommer que quelques titres qu’il a acquis au cours de sa prestigieuse carrière.

Parmi tous ces honneurs,  lequel a une signification plus particulière pour l’Américain ? «  Chaque ceinture a une importance selon moi, elle représente le respect d’une organisation envers un lutteur. Vous savez, on sacrifie corps et âme dans ce milieu, on donne tout ce qu’on a pour les fans et c’est un peu la récompense de notre dure labeur lorsqu’on obtient cet honneur prestigieux », dit Rhino avec philosophie.

Ce qui est curieux chez le sympathique colosse de 275 livres, c’est son plaisir à parcourir les routes. «  Je crois que personne dans l’industrie n’aime autant conduire que moi, outre peut-être Jimmy Jacobs », raconte t-il avec le visage rayonnant. Il aime également apprendre des autres, « J’ai appris beaucoup de Ric Flair en le regardant travailler et en échangeant avec lui. J’ai également beaucoup appris des Triple H, Kevin Nash et Kurt Angle. Maintenant que j’ai acquis ce bagage d’expérience, j’aime le partager avec les autres, » commente Rhino avec fierté.

Les Amitiés 

Certains seront peut-être surpris de l’apprendre, mais l’ancien lutteur Québécois Pierre-Carl Ouellet figure parmi les meilleurs amis de celui que l’on surnomme la « machine de Guerre ». Amené à parler de son ancien partenaire, Rhino avait à dire ceci : « je l’apprécie énormément, j’ai beaucoup appris de lui lorsqu’on évoluait en équipe. On a même gagné une ceinture ensemble. C’était pour moi un des meilleurs professeurs sur la psychologie que devait avoir une équipe. Il avait déjà gagné une ceinture par équipe de la WWF et chaque conseil qu’il me donnait était reçu avec beaucoup d’attention. » Dans les autres amitiés qui se sont développées avec les années de métier, on compte sur celle d’Adam Copeland (Edge) et William James Reso (Christian).

Des tables, des chaises, des poubelles et plus encore…

Les amoureux du sport connaissent bien les matchs « Hardcore » où les lutteurs peuvent utiliser plusieurs accessoires pour se frapper et Rhino a toujours fait partie de l’élite de ce type de rencontre. « J’ai appris des meilleurs dans la ECW », de dire Rhino. « Quand tu luttes dans une fédération qui compte des gars comme Raven, Sabu et Tommy Dreamer, tu sais que tu seras appelé à faire ce genre de match. Quand j’ai changé de fédération pour la WWF, là-bas, ils avaient besoin de gars pour faire ce type de match et j’ai accepté de le faire. Je le fais car les fans valorisent beaucoup les athlètes qui y participent », d’expliquer l’ancien champion du monde avec le sourire.

Grosse ou petite fédération, le plaisir est le même

À 39 ans, Rhino lutte aujourd’hui pour la Total Nonstop Action Wrestling (TNA) et d’autres fédérations indépendantes. Malgré tout, il avoue avoir toujours autant de plaisir. « Que ce soit pour la WWE ou pour n’importe qu’elle autre compagnie, j’ai toujours le même plaisir. Je découvre des nouveaux talents dans plusieurs compagnies et je vois des lutteurs qui ont faim. Plusieurs veulent avoir mon opinion sur leurs matchs et il me fait plaisir de les aider avec mes conseils comme les autres avaient fait avec moi à mes débuts. »

Les fans du Québec selon Rhino

Que pense « la machine de guerre » des fans du Québec ? « Je les adore. Pendant la soirée j’ai vendu plusieurs chandails à mon effigie et les gens étaient contents de me rencontrer, mais lorsque j’ai attaqué le favori locale (Judas) les gens m’ont détesté tout de suite. Il y a même un partisan qui avait acheté mon chandail 20 dollars qui me l’a tiré en plein visage, et ce sans demander de remboursement », rigole de bon cœur Rhino. Il conclut sur ce sujet en disant ceci : «  Ce que j’aime des Québécois, c’est leur façon de réagir et d’oublier que ce n’est qu’un spectacle. Il participe la pédale au plancher lors des matchs et ça nous valorise beaucoup, nous les lutteurs. »

Le Futur de la bête

Gerin est à l’aube de la quarantaine. Comment voit-il son futur dans le sport-spectacle ? « Je me sens bien, j’ai une bonne éthique de travail, je suis en forme et je suis toujours passionné. Le jour où je vais arrêter est encore très loin. On ne sait toutefois pas de quoi est fait le futur mais tant que je sentirai la passion en moi, je crois que je vais continuer », dit-il après un moment de réflexion.

Quelques conseils

Quels sont les conseils du lutteur professionnel ? « Si j’avais quelques conseils à donner, je dirais tout d’abord de vous entrainer intelligemment, soyez technique et faite vous une base d’entrainement. Travaillez vos faiblesses pour les renforcer », de dire l’Américain.

Et si jamais l’envie de devenir lutteur vous prenait ? « Vous devez aimer l’entrainement, savoir travailler avec une foule et le faire pour des bonnes raisons. Croyez-y, si vous y croyez et que vous travaillez fort, vous deviendrez assurément un bon lutteur », déclare le lutteur avec des aires de professeur.

Rhino sera de retour à Québe le 1er novembre prochain au centre Horizon de Limoilou, pour la fédération de la NSPW dans le cadre du tournoi des poids lourds. « J’ai déjà très hâte de revenir dans votre beau coin de pays et je remercie les gens de Québec de m’avoir aussi bien reçu, » de conclure le sympathique personnage.

Entrevue originale ICI (Anglais)

* Merci spécial à Stive Boutet de la NSPW pour sa précieuse collaboration. 

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