La karatéka Steeven Mathieu, originaire de Saint-Joseph, a déjà remporté quatre médailles aux championnats du monde de karaté, dont deux d'or, mais celui-ci a encore faim et espère redevenir numéro un mondial en novembre 2015 en Espagne.

L'athlète, qui est entraîné par Jean-Pierre Caron des Studios Unis depuis l'âge de cinq ans, a toujours voulu dominer son sport. « J'ai toujours rêvé de devenir le meilleur dans ce sport. Ce n'est pas facile et tu dois absolument croire en ton rêve pour y arriver et y mettre les efforts. J'ai toujours été bien encadré et supporté notamment par mes parents. Ça fait partie de mes succès », déclare Mathieu avec le sourire. Le Joselois raconte qu'il a constaté son plein potentiel vers l'âge de 15 ou 16 ans. « Ma plus grande force en karaté est les katas et je voulais les produire avec un haut coefficient de difficulté, mais je n'avais malheureusement pas la force musculaire quand j'étais plus jeune pour les réussir. Quand mon corps s'est développé à l'adolescence, j'ai pu constater que j'avais de grandes qualités dans ce sport », affirme-t-il.

Celui qui fait ses compétitions au sein de la World Kickboxing and Karate Union (WKU) a réussi à participer deux fois aux championnats du monde et a obtenu beaucoup de succès dans la division des 14 à 17 ans. « En 2009, c'était ma première participation et j'ai obtenu deux médailles d'argent en kata musical extrême et kata armé extrême. L'année d'après, je visais l'or et c'est ce que j'ai obtenu », dit-il avec le sourire. Est-ce que celui-ci considère ces deux médailles d'or comme son élément marquant de carrière ? « C'était mon rêve à l'âge de cinq ans. J’ai réalisé mon rêve 11 ans plus tard. Je vous jure que c'était une belle journée », mentionne Mathieu avec un rire sincère.

Pause et retour

Si à première vue, la carrière de Mathieu semble n'avoir jamais connu d'embuches, il en a été tout autre. Celui-ci a pratiquement arrêté son sport il y a environ deux ans. « Je suis à l'université au Saguenay et je n'avais pas de gym, ni d'entraîneur. Je m'entraînais quand même pour garder la forme, mais il me manquait quelques choses, la petite étincelle. Je me suis réveillé à Noël 2014 et je me suis dit que je voulais revenir. Mon mode de vie et ma passion pour mon sport me manquaient », avoue-t-il.

Le Beauceron qui est aujourd'hui âgé de 21 ans avoue que le retour a été plus difficile que prévu. « J'ai fait les championnats canadiens en juin et j'ai bien fait avec une médaille d'or et deux médailles d'argent. Je suis revenu au niveau où j'étais avant d'arrêter, mais ça m'a pris six mois de travail. Heureusement que j'avais gardé la forme, car je suis maintenant dans une autre division, celle des 18 à 34 ans homme. C’est très relevé. Si j'obtiens une médaille, j'aurai vraiment mon rang mondial selon moi. Dans ce sport, tu obtiens tes meilleurs résultats à 24 ou 25 ans. Je vais continuer de m'entraîner très fort pour sortir de là sur le podium », raconte-t-il.

Est-ce que le karatéka a plus faim de victoires après cinq ans d'absence aux championnats du monde ? « Oh que oui. Je suis peut-être double champion du monde, mais j'ai encore faim. Je connais la satisfaction de gagner et c'est comme une drogue, tu en veux toujours plus », déclare Mathieu.

Commanditaires

Ce dernier est présentement à la recherche de commanditaires pour l'aider dans la réalisation de son rêve. « Une participation aux championnats du monde coûte environ 4 000 $. Les gens qui aimeraient m'aider peuvent me contacter par courriel [email protected] ou par téléphone au 418-230-6134. Je suis ouvert à toutes les commandites, que ce soit en argent ou en cadeau. Tous les encouragements sont bons pour m'aider à redevenir champion du monde », conclut le sympathique combattant qui a sept titres de champion canadien à son actif.