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L’inconciliable conciliation travail-famille! (Partie 2)

durée 08h20
6 janvier 2014
Véronique Lessard
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
Véronique Lessard

PARTIE 2


Concilier travail et famille avec un boulot à temps plein, à l’extérieur de la maison, sans porter préjudice à sa personne (je parle ici de santé mentale) et à sa qualité de vie, c’est impossible!
 


Oui, impossible, comme dans « pas possible », comme dans « pas faisable ». Est-ce normal d’arriver chez-soi découragée d’affronter la soirée ? Essoufflée d’avance à l’idée d’aider son enfant à faire ses devoirs ? Démotivée à l’idée de faire un repas qui se tient avec viande et légumes verts ? Irritée de gérer les conflits entre les frères et sœurs ou pire, avec les enfants de l’école ? Et enfin, de se sentir terriblement coupable à l’idée de ne vouloir qu’une chose : qu’ils aillent se coucher au plus sacrant pour pouvoir goûter au silence, à quelques minutes pour soi ? Heureuse de même, j’ai rarement vu ça !

 

C’est pourtant dans cet état (le degré de gravité varie selon les jours) que j’affronte la majorité de mes journées. En me disant « Ça sera moins pire quand ils seront grands » ou « Je dois être fatiguée ces temps-ci » ou « En fin de semaine, je vais préparer de la bouffe pour la semaine, ça me sauvera du temps! ».

 

Mais la fin de semaine n’est-elle pas précisément le moment pour passer du temps avec les enfants, s’exiler, se vider l’esprit, pour essayer de se libérer de la routine draconienne qui nous étrangle et pour foutre la montre dans le broyeur à déchets ?

 

Pendant ce temps, mes enfants grandissent. Je ne veux pas fantasmer à propos du jour où ils partiront de la maison parce que je suis au bout du rouleau. Je veux les voir, les accompagner dans les beaux et les moins beaux moments de leurs vies, avec le sourire, avec patience, avec présence. Je veux être avec eux, les porter vers l’âge adulte et en faire des adultes autonomes, responsables, passionnés et branchés sur leur énergie vitale.

 

J’ai l’impression d’être à côté de leur route et, en plus, de leur offrir une version édulcorée de moi-même. Une version allégée, sans sel, cuite au four plutôt qu’entière, assaisonnée, grasse, croustillante.

 

Et puis, j’ai besoin d’air, d’espace, de silence, d’immobilité. D’écouter le vent suivre son chemin, de laisser les rayons du soleil parcourir mon visage et mon corps, de sentir la terre, les feuilles, les oiseaux, ce qui est vivant. J’ai besoin d’arrêter d’être une automate, qui éduque et élève ses enfants péniblement, qui est une amoureuse péniblement et une femme, péniblement….

 

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commentairesCommentaires

4

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  • FDQ
    Fière d'ètre Québecoises
    temps Il y a 10 ans
    Ce n'est pas ce que j'en pense, c'est ce que j'ai vécu et vit encore...Si au moins je n'avais que mes enfants mais il y a les grands enfants gouvernementaux, les grand enfants patrons, les grands enfants syndicats, les grands enfants psychologues, les grands enfants propriétaires, les grands enfants voisins, les grands enfants collègues de travail...comme si on avait le temps. Quand donc cesseront-ils ces enfantillages et laisseront-ils les familles s'épanouir ...trop de gens intelligent j'imagine, on n'a qu'a voir les échecs de plusieurs enfants et la pauvreté. Je lève mon chapeau à tous les parents qui ont su affrontés les Bla Bla de personnes si intelligentes. Cela m'a couter très cher pour défendre mes droits, ma maison, ma vie, mon emploi. Mais j'estime qu'au Québec les femmes ont du chemin à faire pour faire valoir leurs droits. Si j'avais écouter les potins des années 1800, mes enfants ne seraient universitaires car après tout ces bien ces enfants là qui un jour dirigeront le Québec et le Canada. Je tiens a remercier ceux qui y ont participés. Le secret: ne pas se laisser abattre, changer de quartier s'il le faut, changer d'amis, changer de patron, contournez les ouï-dire.
  • M
    M
    temps Il y a 10 ans
    J'en pense que vous avez besoin de vacances. Seule. Tout est plus lourd et compliqué quand on est épuisée. Trouvez un moyen de vous faire plaisir et de recharger vos batteries! Mais je pense qu'il y a un malaise plus grand derrière la fatigue... Vous semble vivre une vie que vous n'avez pas choisie. Pas obligée de rentrer de force dans un modèle qui ne vous convient pas. Trouvez le vôtre.
  • R
    Retraitée
    temps Il y a 10 ans
    Bonjour Véronique, faites ce qu'on a toutes fait, votre possible et ce sera très bien. On me disait que j'étais dans mon plus beau... Le pire c'est qu'on avait raison. J'ai tellement souhaité la retraite, j'en suis heureuse car c'est la paix que vous souhaitez actuellement, mais avec la plénitude en moins, celle qu'on ressent quand on VIT à grande vitesse, les petits à nos jupes et que tout va trop vite.

    Vous composez divinement et j'ai beaucoup de plaisir à vous lire. Longue vie à votre courrier
  • DG
    Daniel Guay
    temps Il y a 10 ans
    Mais pourquoi avez-vous eu des enfants? Les Gremlins, vous n'avez pas vu quoi! Les petites boules de poils c'est mignon mais faut y voir. Je sais, vous en aviez le désir, mais par contre, l'objectivité c'est arrêtée au bas de la porte du royaume des plaisirs. Bah! y a pas de faute,c'est qu'aujourd'hui, bonjour les conséquences. Viens l'amour et ensuite l'inquiétude, c'est l'histoire de l'humanité et il y a quelqu'un qui vous a joué le tour, vos parents bien sûr.

    Maintenant je fout quoi avec ça? C'est que je les aimes mes petites boules de poils! Évidemment, y a pas de doute la-dessus. Mais n'est-ce pas déjà quelques chose de grandiose que d'les aimer! Tant qu'aux restes, vous ne pouvez pas faire pire que tout les autres. Tenez par exemple; Marie s'est inquiétée et a pleuré pour son fils Jésus, et pourtant.......

    Dites-vous bien et envisager surtout, que votre part du marché, quand bien même vous seriez une superwomen, va se limiter à votre "possible" parce qu'ils seront aussi éduqués par l'idéologie sociale et par l'influence de leurs amis sur lequel vous n'aurez qu'un contrôle restreint malgré toute vos bonnes intentions. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut lâcher prise mais tenter de les aiguillonner dans les paramètres que les êtres humains les placerons. Ils choisirons leurs voies d'eux-même et vous n'y aurez pas accès de manière absolue.

    Nous avons tous vécu dans un espace entre guillemets selon les moeurs établies par la société et qui avait de bonne et mauvaise part dans l'univers humain. Certain s'en sont bien sortie, d'autre moins. Ce n'est pas crucial ce que vous ne pouvez pas faire a cause de vos limites mais c'est qu'eux sachent que vous faites votre possible. Les enfants ont plus de discernement que l'on pense et ils savent que vous êtes là pour eux, même si votre tête est dévissée et que votre esprit est sur un support dans le garde-robes du néant. Probablement que vous êtes plus sévère envers vous-même qu'eux le sont.

    Mon diagnostique est que vous souffrez du syndrome du conformiste et d'un léger penchant vers le perfectionnisme. Évidemment, je peux royalement me tromper mais pour vérifier par vous-même mes élucubrations, essayez de mettre vos deux orteils dans vos deux oreilles et si vous tentez le coup, c'est que j'ai raison. Bien sûr, je rigole, quoi que.......

    Il ne faut surtout pas les nourrir après minuit, sinon....

    Portez-vous bien,
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