Une École supérieure d’entrepreneurship sera créée en Beauce
La Beauce est reconnue comme étant un berceau de l’entrepreneuriat au Québec et elle parvient encore à nous étonner. Le président-chef de l’exploitation du Groupe Canam, Marc Dutil, a procédé le 16 octobre au lancement de l’École supérieure d’entrepreneurship de Beauce à Saint-Georges.
Cette école unique en son genre formera les futurs chefs d’entreprise de la Beauce et du Québec. Une première cohorte de 25 à 35 étudiants âgés de 25 à 35 ans, est attendue dès l’automne 2009. M. Dutil a donc présenté les grandes lignes de ce projet devant près de 460 personnes d’affaires lors du souper des jeunes gens d’affaires organisé par le Conseil économique de Beauce. « C’est une institution d’enseignement supérieure dédiée à la relève entrepreneuriale fondée sur l’expertise des entrepreneurs. En Beauce, on n’a pas de pétrole, mais notre pétrole est l’entrepreneurship. On pense avoir trouvé un instrument pour l’exploiter », confie M. Dutil.
Ce concept initié par Marc Dutil et de gens bien impliqués dans le domaine de l’éducation postsecondaire, Jacques Lussier, André Roy et Pierre Bégin. L’organisation, l’École supérieure d’entrepreneurship de Beauce, a été formellement fondée en juin 2007.
Bien structurée
L’École supérieure a les reins particulièrement solides avec des gens bien en place pour développer un curriculum basé sur l’entrepreneuriat. Elle compte sur la présence du président de la Fondation de l’entrepreneurship du Québec, Mario Girard et du directeur des Hautes études commerciales à Montréal Jean-Marie Toulouse, natif de Beauceville.
De plus, Nathaly Riverain de la Fondation de l’entrepreneurship agira à titre de directrice générale de l’École. « Avec cette école, nous allons créer un endroit unique pour notre relève entrepreneuriale. D’abord, on va la développer selon leurs besoins. On va innover dans notre modèle d’affaires. On va aller voir les meilleurs entrepreneurs du Québec et leur demander quelle est leur recette du succès. On va les amener en Beauce pour le communiquer à notre relève », soutient la première directrice générale de l’École.
L’école prévoit offrir du coaching, du mentorat, des activités pratiques afin d’entraîner ces jeunes « à devenir des entrepreneurs à succès ». « Je suis convaincue que nos jeunes vont être imprégnés de cette culture entrepreneuriale beauceronne. Ça va les conduire les aider à devenir de fiers entrepreneurs et leur donner des ailles pour aller un peu plus haut, un peu plus loin », mentionne Mme Riverain.
De grands chefs d’entreprise beaucerons québécois seront prêts à rencontrer les futurs élèves. M. Dutil en a cité près d’une trentaine dont bien évidemment les Marcel Dutil, Pierre Gendreau et Pierre Thabet.
Un échéancier serré
Pour lancer cette école, M. Dutil estime qu’il en coûtera près de 6,6 M$ et nécessitera un budget opérationnel de près 2 M$. Cette école issue du domaine privé sollicitera les entrepreneurs de la région et de la province pour le financement de cette nouvelle aventure. L’organisation a choisi une formule unique de prêt sans intérêt et sans garantie. Par cette campagne de financement, un système de bourse sera développé pour récompenser et appuyer notre relève entrepreneuriale beauceronne.
Une offre d’achat a été déposée sur un terrain près de l’Église et du ruisseau d’Ardoise le 16 octobre. On y construira le campus qui accueillera l’institution et ses élèves en octobre. Un pavillon d’accueil d’administration trois nouvelles résidences pouvant accueillir jusqu’à 35 étudiants et la résidence sera transformée. L’échéancier de construction est serré soit de janvier à septembre pour l’ouverture officielle en octobre prochain.
Le conférencier lors du souper, Bruno Baillargeon des Portes Baillargeon a insisté sur le fait que son entreprise fournira les portes de la nouvelle institution, et ce, gratuitement. «J'y crois et on en a besoin », lance ce dernier en affaires depuis 23 ans au sein de Portes Baillargeon.
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