Modifications au programme des régions ressources: Réactions mitigées en Beauce
Le directeur général du Conseil économique de Beauce, Claude Morin, affirme que les modifications apportées au programme des régions ressources sont un pas en avant. Cependant, ce n’est certainement pas le coup de barre que l’on souhaitait, d’affirmer celui-ci.
Selon M. Morin, bien que l’on apporte certaines modifications au programme en 2010, les impacts sur les régions centrales seront encore bien réels. Par la suite, l’effet s’estompera graduellement en 2011 et 2012 avant de disparaître en 2013.
Le directeur général du CEB aurait tout de même souhaité que le gouvernement mette un terme à ce programme déloyal. On aurait dû le remplacer par un programme de soutien aux industries en difficulté plutôt que de cibler des régions. Malgré tout, M. Morin espère que le gouvernement libéral ira de l’avant avec ces modifications et ne fera pas volte-face, comme il l’a fait il y a moins de deux ans, dans ce dossier.
Denys Sylvain à moitié satisfait
Pour sa part, le directeur général du CLD de Nouvelle-Beauce Denys Sylvain affirme que l’on a réglé le problème à 50%. Bien qu’il avoue que le gouvernement ait fait un effort, le fait que les entreprises des régions ressources pourront toujours compter sur le crédit d’impôt sur la masse salariale pour les trois prochaines années ainsi que sur un crédit d’impôt à l’investissement, est contraire aux recommandations du Rapport Gagné. M. Sylvain conclut, que, si pour certains le dossier des régions ressources est fermé, pour d’autres, comme lui, on ne ferme jamais un dossier à moitié réglé.
À la MRC et au CLD de Beauce-Sartigan, cette décision confirme l’engagement pris par le député de Beauce-Sud Robert Dutil. On croit que les modifications permettront de mettre un terme graduellement aux guerres de prix entre les entreprises des régions ressources et celles des régions centrales.
Réactions Chambres de commerce
Pour sa part, la Chambre de commerce régionale de Chaudière-Appalaches va dans le même sens que le directeur général du CEB affirmant que dans un monde idéal, on aurait dû abolir ce programme. ON dénonce aussi que le plafond des aides fiscales demeure encore trop élevé. On déplore le fait que les entreprises des régions ressources puissent combiner les crédits d’impôt sur la masse salariale ainsi que ceux sur les investissements. Selon l’organisme, cela constitue un prolongement des effets pervers.
La Chambre de commerce régionale se dit déçue que l’on ait relégué aux oubliettes les recommandations du Rapport Gagné qui invitait le gouvernement à aider les entreprises sous forme de crédit d’impôt à l’investissement plutôt que de maintenir les crédits basés sur la masse salariale.
Enfin, la Chambre de commerce de Saint-Georges qualifie de décevantes les mesures proposées tout en reconnaissant que c’est un pas dans la bonne direction. Si le gouvernement s’en tient à abolir le programme d’ici 2012, et 2015 pour les régions plus éloignées, elle sera satisfaite, d’indiquer le président de l’organisme Maxim Poulin.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.