Après de nombreuses années d’attente, l’hôpital de Saint-Georges qui relève du Centre de santé et de services sociaux de Beauce a bénéficié cet après-midi d’un investissement de 2,7 millions $ de la part du gouvernement du Québec pour implanter un point de service en hémodialyse. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Yves Bolduc, et le ministre du Revenu et député de Beauce-Sud, Robert Dutil ont fait l’annonce de ce service mis en place d’ici la fin de l’année 2010.

« C’est un dossier très important pour moi, un projet de proximité. D’éviter le déplacement de nos gens vers les grands centres et d’offrir des services localement. C’est une belle annonce pour la région et les personnes souffrant d’insuffisance rénale ayant besoin d’hémodialyse pourront être traitées ici. Ce sont des gens ayant besoin d’être traités trois fois par semaine sur un traitement qui dure plusieurs heures », a renchéri le Dr Yves Bolduc.

Cet investissement s’inscrit dans le cadre de l’implantation de point de service d’hémodialyse au Québec. « Avec le vieillissement de la population et la prévalence des maladies chroniques qui connaît malheureusement une tendance à la hausse, nous voulons que les personnes aux prises avec des maladies chroniques, et notamment de problèmes rénaux sévères, puissent être soignées le plus près possible de leur milieu de vie. Ce sera dorénavant le cas pour l’hémodialyse sur le territoire du Centre de santé et de services sociaux de Beauce. Les gens devaient se déplacer à Québec, Lévis et même Thetford Mines », commente M. Bolduc.

Le député et ministre du Revenu, Robert Dutil, lui a souligné l’importance de ce projet sur le plan humain. « Ce n’est pas la quantité de gens qui seront servis, c’est l’immense service qu’on leur rend afin d’éviter le déplacement d’aller à Québec, et ce, trois fois par semaine et de préférence d’éviter d’y aller à l’hiver », a ajouté M. Dutil précisant que la demande est à la hausse.

De beaux changements
Le président du CSSSB, Jacques Francoeur a d’abord remercié les ministres Bolduc et Dutil, pour l’annonce d’aujourd’hui. « Le nouveau service qui sera offert va apporter beaucoup de changements dans la vie des personnes ayant besoin de dialyse, car ils n’auront plus à déplacer à l’extérieur de la région pour recevoir un traitement essentiel à leur vie », a commenté le président du CSSSB, Jacques Francoeur.

« C’est un projet de compassion et d’amour pour nos clients. Le projet qu’on annonce pour eux est une libération d’une contrainte de déplacement pour améliorer leur qualité de vie », illustre Marie-Josée Gamache, directrice adjointe du CSSSB.

Roger Doyon, président de la Fondation Beauce-Etchemin, a réitéré l’appui inconditionnel de son organisation pour concrétiser l’implantation de ce service nécessaire à la population. Depuis 1993, la Fondation grâce aux dons de la communauté et du milieu des affaires, a réinvesti plus de 6 M$ dans les soins de santé. Le ministre Bolduc a d’ailleurs salué ce « grand engagement de la communauté ».

Le projet en tant que tel
Au départ, l’unité satellite sera reliée à l’Hôtel-Dieu de Québec et à court terme, il est prévu de mettre en place à l’Hôtel-Dieu de Lévis des équipes multidisciplinaires spécialisées en soutien à l’hémodialyse à distance. Ce point de service sera installé au 4e étage du monastère. L’investissement annoncé aujourd’hui couvre les travaux d’aménagement (1 693 000 $), l’équipement médical, dont les dialyseurs (557 300 $), ainsi que l’équipement non médical, le mobilier, la téléphonie, les ressources informationnelles et le matériel de télémédecine (443 625 $).

En plus de l’investissement, le Ministère consentira un budget de fonctionnement supplémentaire pour couvrir le coût des nouveaux services. Cette somme pourrait atteindre 660 000 $ par année. De plus, l’État versera une allocation non récurrente de 70 000 $ la première année, pour couvrir les coûts de la formation du personnel.

Une quinzaine de personnes par jour bénéficieront de ce nouveau service grâce à l’implantation de dix dialyseurs. Selon des informations du bureau du député de Beauce-Sud, ce nombre pourrait s’accroître d’ici les prochains mois. Il existe présentement des gens en Beauce-Etchemin souffrant d’insuffisance rénale qui se privent de ce traitement essentiel. Vu la distance à parcourir, la fréquence des traitements et les coûts de déplacements, elles se laissent donc mourir à petit feu.

Développer l’économie des régions
La formation et la rétention de personnel qualifié pour ce nouveau service permettront de développer l’économie de la région selon le ministre Bolduc. « Il faut préserver nos emplois en région. Il y avait des emplois à Québec et on va les développer dans votre communauté. Habituellement, ce sont des gens qui reviennent habiter ici. C’est un projet santé et économique. On va créer une équipe qui n’existait pas ici auparavant », précise le ministre originaire du Saguenay.