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Origine du sirop d'érable : une histoire de légendes et de contes

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19 mars 2008
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Par Daniel Fortin, Journaliste

Saviez-vous que les Amérindiens au 16e siècle utilisaient l'eau d'érable comme médicament et se l'étendaient sur le corps pour se purifier ?

Le sirop d'érable est depuis longtemps ancré dans les us et coutumes des gens de chez nous. On pourrait même dire que la sève d'érable coule dans nos veines. Mais qu'en est-il de l'origine de ce produit ?

L'origine de la découverte de l'eau d'érable comporte un bon nombre de légendes et d'histoires farfelues. Certains racontent qu'un Amérindien aurait découvert la sève d'érable en apercevant ses chiens se chamaillant autour d'une branche pour lécher la sève qui y coulait. Ce comportement aurait piqué sa curiosité et lui donna l'idée d'y goûter. D'autres, par contre, émettent l'hypothèse qu'un écureuil mordant une branche pour en boire le jus en serait l'animal responsable. Le jus de l'érable sauvera plus tard plusieurs milliers de vies en venant à bout du terrible scorbut qui décimait les populations au printemps. Merci donc à ce meilleur ami de l'homme et à cet amateur de noisettes !

Plusieurs légendes amérindiennes existent sur la découverte du sirop d'érable. Une de celles-ci est particulièrement amusante. Elle s'appelle la légende de Nokomis (qui veut dire Terre). Elle raconte que la grand-mère de Nokomis aurait été la première à percer des trous dans des troncs d'érable pour en faire couler la sève d'érable. Le sirop étant prêt à manger sur-le-champ, il devenait trop facile pour les hommes de le recueillir et ils développeraient ainsi leur paresse. Donc, la solution était de les obliger à passer des nuits entières afin de surveiller la cuisson du sirop. Cependant, craignant que sa grand-mère oublie de prendre les mesures nécessaires pour combattre la paresse des hommes, le jeune Nokomis grimpa un soir tout en haut d'un érable à l'aide d'un vaisseau rempli d'eau et versa le contenu à l'intérieur de l'arbre, changea alors le sirop d'érable en sève d'érable. Depuis ce temps, au lieu d'un sirop épais, l'érable possède en lui une eau que l'on doit faire bouillir plusieurs heures afin d'en tirer un liquide épais et sucré. 

Les Amérindiens ont pour la première fois extraient la sève sucrée de l'érable bien avant l'arrivée des Européens en sol de la Nouvelle-France.  Ils faisaient couler l'eau d'érable à l'aide d'une entaille à l'aide d'un tomahawk et fixaient ensuite en bas de cette entaille un morceau de bois qui faisait couler l'eau vers un récipient en écorce. La sève était ensuite bouillie dans un contenant d'argile pour le transformer en sirop. Toute une découverte faut le dire, car jusqu'à ce jour, le seul sucre qu'ils connaissaient provenait des fruits sauvages.

Outre l'utilisation médicinale, les Amérindiens utilisaient la sève d'érable à d'autres escients. Par exemple, avec des procédés archaïques, ils faisaient bouillir l'eau d'érable pour le changer en sirop afin d'améliorer le goût insipide de leur nourriture. Ils en aiment la valeur nutritive et énergique.

Davantage outillés, les Européens venus s'établir en Nouvelle-France améliorèrent les techniques plutôt primitives des premiers cueilleurs d'eau sucrée. Par contre, il a fallu attendre le début de 20e siècle pour voir naître une véritable industrie du sirop d'érable: les premiers colons étant plus intéressés au commerce des fourrures et de l'exploitation des forêts. 

Au début des années 1900, la cueillette de l'eau d'érable relevait de la tradition et du folklore familial. L'habitant entaillait ses érables sur sa terre en vue d'une consommation individuelle ou pour ses parents et ses amis. Le temps des sucres était une période de fête. Le «ramassage» de l'eau d'érable s'effectuait à l'aide d'un traîneau tiré par un boeuf ou un cheval. Il exigeait un bon nombre de participants et une bonne dose d'énergie.

Le sirop d'érable est marginalisé. Aucun commerce à grande échelle. Aucune exportation. Le sirop d'érable demeure un produit de consommation banalisé. On a dû attendre la fin des années 1920 pour que le sirop d'érable sorte de son carcan folklorique et que les acériculteurs commencent à s'organiser et développer une véritable industrie de l'érable que l'on connaît aujourd'hui.

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5

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  • RT
    Roger Theriault
    temps Il y a 13 ans
    Je cherche depuis longtemps des explications concernant l'orogine du sirop d'érable, mais n'en trouve pasqui tiennent la route. J'ai donc une question pour tous ceuxqui prétendent que les Amérindiens faisaient bouillir de l'eau d'érable dans des bocaux d'écorce ou encore dans des pots de terre cuite. Peut-on m'expliquer comment faire bouillir de l 'eau (érable ou pure ) pendant 'de longues heures'??? Pour boullir de l'eau ça prend un bon feu - qui, aurait après quelques heures, 'consommé' le bocal d'écorce (inflammable) ou 'fait éclater' le bocal de terre cuite. Ces deux types de contenants peuvent résister un 'certain temps' à une 'certaine chaleur', mais pas celle qui fait bouillir un liquide pendant plusieurs heures!!! Les notions que vous rapportez sur l'origine de cet élixir sont du matériel destiné aux auteurs de légendes venus d'Europe et anxieux d'aveugler leurs commanditaires avec des prouesses quelques fois inventées pour les besoins de la cause! Si vous avez de bonnes sources historiques, J'apprécierais beaucoup les connaître......... Merci.
  • MJG
    Marie-Jeanne Goulet
    temps Il y a 11 ans
    En réponse à M. T. Je ne suis pas experte en trucs amérindiens, mais je pense qu'ils mettaient des pierres chauffées dans le récipient en écorce, en les remplaçant quand elles tiédissaient. Puis, quand les Blancs sont arrivés avec leurs grosses marmites en fer, leur tâche a été facilitée...Directement sur le feu... M-J .Goulet
  • AR
    Anne-Renaud
    temps Il y a 6 ans
    Monsieur Thériau (et tout autre personne lisant ces commentaires). Les Amérindiens utilisaient des pièrres chaudes qu'ils déposaient dans leur récipients d'écorce. Aussi, pour mettre certain récipients d'écorce de bouleau près du feu (mais pas directement dessus), il les «scellait» avec certaine résines qui toléraient mieux la chaleur. Ceci dit, les Amérindien faisait une forme de sirop moins visqueuse que celle que nos contemporains connaissent.
  • C
    Coco
    temps Il y a 6 ans
    M-J Goulet...à ma connaissance, la résine est très flammable, donc pas utile pour protéger un récipient d'écorce contre la chaleur du feu. Quand aux pierres chaudes, pouvez-vous imaginer combien de temps il faudrait afin de transformer de la sève en sirop avec cette méthode? Il faut 40 gallons de sève pour faire un gallon de sirop.

    Jeunes, nous avons appris que les Indiens entaillaient les érables afin de ramasser la sève d'érable qu'ils buvaient telle quelle, ou sous forme de thé, ce qui est loin du sirop. Ce sont les Canadiens Français qui ont commencé à faire du sirop d'érable. Les Indiens n'avaient pas le temps à consacrer afin de transformer la sève en sirop et n'avaient pas de récipients dans lesquels ils pouvaient conserver et transporter le sirop dans leurs nombreux déplacements. Je crois que l'histoire change afin de respecter le courant présent.
  • N
    Neyka
    temps Il y a 5 ans
    Akota et la légende du sirop d'érable
    Les animaux ont toujours été de fantastique enseignant pour les Amérindiens mais la légende du sirop d'érable est une histoire assez pertinente donc, impossible de raconter la vrai histoire
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