Objets incendiaires sur le site de Northvolt: des saboteurs anonymes s'expliquent

MONTRÉAL — «La météo» et le «choix des matériaux» auraient empêché les engins incendiaires d’exploser sur le site de Northvolt en Montérégie, il y a une dizaine de jours, selon les revendications anonymes de cette tentative de sabotage. 

Au début du mois, des objets incendiaires ont été placés sous de la machinerie sur le site de la future usine de batteries de Northvolt, mettant sérieusement en danger les employés, selon l’entreprise. 

La Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint−Laurent a d’ailleurs ouvert une enquête. 

Jeudi, une revendication publiée sur le site Montréal Contre−information indique que le 5 mai dernier, des engins incendiaires ont été placés sous de la machinerie «dans le but d’endommager les machines et de réduire la capacité du projet à se poursuivre». 

Les revendicateurs anonymes ont expliqué les insuccès de leur tentative de sabotage avec cette déclaration: «S’il y a une chose à retenir, c’est que lors du choix des matériaux, il faut tenir compte de la façon dont les conditions météorologiques (humidité élevée ou pluie) peuvent réduire les chances qu’un appareil s’enflamme».

Les vandales dénoncent «l’État québécois» qui « a déjà abandonné ses propres régulations environnementales et ferme les yeux alors que Northvolt contrevient à nombre de lois et codes». 

Ils s’insurgent également contre d'éventuelles mines de lithium dans le nord du Québec et l’impact que l’extraction des minerais aurait sur les peuples autochtones qui vivent sur ce territoire. 

Le site Montréal Contre−information aspire à «fournir aux anarchistes de Montréal un espace pour diffuser leurs idées et leurs actions à travers des réseaux et tendances qui se recoupent». 

Sabotage à répétition 

Ce n’est pas la première fois que des actes de sabotage sont commis sur le site de la future usine de batteries. 

À la fin du mois de février, la police avait ouvert une enquête après que des individus eurent posé des tapis à clous sur le site. Un véhicule avait aussi été endommagé, selon la police. 

Un mois plus tôt, des personnes avaient également planté des clous dans des arbres que l’entreprise suédoise comptait abattre. 

Le 23 janvier, les auteurs anonymes de ce sabotage avaient publié une revendication sur Montréal Contre−information, qui contenait un appel à «une mobilisation large contre le projet destructeur que constitue la méga−usine de Northvolt» et demandait à «s’en prendre à cette machine à broyer le vivant en visant ses points faibles». 

Stéphane Blais, La Presse Canadienne