La candidate de Québec solidaire dans Beauce-Sud, Marie-Claude Bisson a fait connaître ses engagements pour le comté. Fidèle aux valeurs de son parti, Mme Bisson croit au développement du transport en commun, à la valorisation de l’économie sociale, à un meilleur soutien pour les agriculteurs  et à un système politique fondé sur la démocratie participative.

Un «transport plus vert»
Abordant la question des routes, Mme Bisson a affirmé que son parti est en accord avec le prolongement de l’autoroute 73, surtout pour le côté écolo que peut prendre cette voie. La candidate solidaire proposerait un système de navettes pour le transport en commun, qui pourraient desservir les résidents des villes, mais qui feraient également le lien entre les différentes municipalités. Dans la perspective où bientôt le vieillissement de la population nous aura rattrapé, elle croit qu’un système de navettes serait tout à fait adapté aux personnes âgées. Ce serait une des façons de se préparer à faire face à ce défi, a-t-elle ajouté. Elle miserait également sur la promotion du vélo comme moyen de transport en développant le réseau de pistes cyclables. L’éco-tourisme pourrait par le fait même, selon elle, se développer dans la région et avoir des retombées économiques intéressantes.

Une économie différente
Québec solidaire veut une «économie alternative et responsable», souhaite une meilleure répartition de la richesse et mise sur les petites entreprises. Mme Bisson croit qu’avec l’entrepreneurship des Beaucerons, il serait facile de développer ici des coopératives de travail, des entreprises durables qui respectent l’humain et la planète. Elle voudrait soutenir davantage les agriculteurs. Mme Bisson informe qu’il serait bénéfique pour la région de développer son industrie de 2e et de 3e transformation. Elle explique que cela permettrait à des jeunes qui ont des études spécialisées de revenir en région. Le système économique actuel est à revoir, à repenser, selon la Solidaire.

Une démocratie participative
Le processus de formation de Québec solidaire, de la création de la plate-forme électorale et du programme du parti ont été faits en consultation avec les membres. Les Solidaires aborderaient la souveraineté en créant des assemblées constituantes afin de permettre «un vrai débat d’idées». Mme Bisson admet que les rouages de ce principe de démocratie participative sont nouveaux et qu’ils ralentissent les décisions, mais assure que cela respecte davantage l’avis des citoyens. «La tête du parti accepte ce que la base veut» et ce serait la même chose, selon la candidate de QS, au sein d’un gouvernement solidaire. Elle est convaincue que le système politique doit changer.

Contrer l’exode des jeunes
Convaincue que le retour des jeunes en région est nécessaire pour construire un Québec plus juste, plus vert, plus égalitaire, Mme Bisson souhaiterait permettre aux étudiants spécialisés dans divers domaines de retourner en région en encourageant la création d’emplois spécialisés partout au Québec. Son parti miserait sur la jeunesse et la lutte contre l’exode des jeunes des régions pour dynamiser et faire progresser les régions, la province.

Repenser le système
Mme Bisson considère, comme son parti, qu’«inévitablement», ce changement de système économique et politique se fera dans quelques années, puisque selon elle, le système actuel démontre chaque jour qu’il «ne fonctionne pas». Mme Bisson appuie sa position par l’écart qui se creuse toujours davantage entre les riches et les pauvres et ce, entre les individus et aussi entre les différents pays. Elle souhaite un Québec solidaire pour défendre la justice sociale, l’égalité entre les sexes et l’environnement.

Réalités du comté
Elle connaît les réalités beauceronnes, sait qu’elle est en terre fédéraliste et conservatrice, mais croit pouvoir rallier «les Libéraux fédéralistes qui croient aux politiques sociales». Elle pense aussi rejoindre les jeunes, qui sont, selon elle, préoccupés à passer à l’action pour protéger l’environnement. Mme Bisson a indiqué que son parti misait beaucoup sur le 30 % des gens qui ne votent habituellement plus aux élections, parce qu’ils sont désillusionnés de la politique. Elle croit qu’ils souhaitent pour la plupart «un changement profond des façons de faire en politique et en économie».

Québec solidaire a été accusé de créer une division de la gauche et de voler des votes aux Péquistes. Mme Bisson croit que ce ne sera aucunement de leur faute si le Parti québécois a moins de votes. Elle souhaite que les gens votent pour des idées et pour le réel candidat de leur choix et non pas contre un parti.