Le bail est signé pour le Véloroute mais le financement devra pédaler
M. Pierre Bégin, préfet de la MRC Beauce-Sartigan et maire de Notre-Dame-des-Pins, Mme Lise Talbot, représentante du MTQ, M. Jean-Roch Veilleux, préfet de la MRC Robert-Cliche, maire de Saint-Alfred et membre du cabinet de campagne, et M. Gaétan Vachon, préfet suppléant de la MRC de La Nouvelle-Beauce et maire de Sainte-Marie.
Janvier Grondin
M. Pierre Bégin, préfet de la MRC Beauce-Sartigan et maire de Notre-Dame-des-Pins, Mme Lise Talbot, représentante du MTQ, M. Jean-Roch Veilleux, préfet de la MRC Robert-Cliche, maire de Saint-Alfred et membre du cabinet de campagne, et M. Gaétan Vachon, préfet suppléant de la MRC de La Nouvelle-Beauce et maire de Sainte-Marie.
Les préfets des MRC Robert-Cliche et Beauce-Sartigan, Jean-Roch Veilleux et Pierre Bégin, ainsi que le préfet suppléant de la MRC de la Nouvelle-Beauce, Gaétan Vachon, ont procédé à la signature du bail avec le ministère des Transports du Québec (MTQ) en présence de nombreux dignitaires, permettant ainsi le changement de vocation de la voie ferrée entre Vallée-Jonction et Notre-Dame-des-Pins.
« C’est le résultat d’un travail de longue haleine. Il a d’abord fallu que le Ministère se porte acquéreur du tronçon et il a aussi fallu qu’il effectue les études nécessaires pour décider de la vocation qu’il souhaitait donner à ce couloir », mentionne M. Veilleux. Les instances environnementales sont en faveur du projet, et les élus continuent de faire de la véloroute une priorité. Rappelons que les MRC Beauce-Sartigan et de la Nouvelle-Beauce souhaitent compléter leur circuit pour s’attaquer au nouveau tronçon. Puis, les maires de la MRC Robert-Cliche ont, quant à eux, accepté de contribuer aux frais relatifs à l’entretien de l’éventuelle piste cyclable.
Une telle infrastructure profitera non seulement aux résidents actuels, mais aussi aux futurs résidents. Ce sera également un atout majeur pour attirer une main-d’œuvre qualifiée dans notre région, sans oublier qu’il s’agira d’un produit d’appel de choix pour le tourisme en Beauce.
Détails sur le projet
La Véloroute de la Beauce, c’est un nouveau réseau cyclable de plus de 70 kilomètres qui unira la grande Beauce à la Rive-Sud de Québec. Une piste cyclable d’une longueur de 32,5 kilomètres sur la voie ferrée démantelée permettra de relier la municipalité de Vallée-Jonction à celle de Notre-Dame-des-Pins. Une fois le projet devenu réalité, la Beauce sera dotée d’un réseau cyclable régional faisant partie intégrante de la Route Verte. Les Beaucerons seront fiers d’emprunter ce circuit et d’y côtoyer l’ensemble des Québécois qui auront la chance de découvrir autrement notre belle région.
Le financement du projet
Les coûts en lien avec la réalisation du nouveau tronçon sont évalués à 10 M$. Un projet d’une aussi grande ampleur ne pourrait donc pas se faire sans la participation financière de nombreux intervenants, dont le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et les municipalités.
Les entreprises et la population seront également sollicitées dans le cadre d’une campagne majeure de financement qui prend officiellement son envol aujourd’hui.
L’objectif de la campagne, coprésidée par Janvier Grondin, ancien député de Beauce-Nord, Claude Lambert, directeur général de la Caisse Desjardins de Beauce-Centre et Donald Paquet, directeur général de la Caisse Desjardins du Sud de la Chaudière, est d’amasser 1,5 M$.
Les membres du cabinet de campagne sont actifs sur le terrain depuis quelques mois et, déjà, 588 490 $ ont été recueillis. « Le caractère rassembleur de la véloroute nous interpelle énormément et nous permet de mettre de l’avant nos valeurs coopératives. C’est pour cette raison que Desjardins a tenu à offrir un don de 275 000 $ », annonce M. Paquet.
Du sable sur la piste...
En plus d’être coprésident de la campagne, M. Grondin agira aussi comme représentant pour acheminer les demandes de financement aux instances fédérales et provinciales. Toutefois, les députés présents hier ont tous affirmé qu'il n'y avait aucun programme pour le moment qui leur permettrait de débloquer de l'argent qui aiderait aux financements du projet.
« Nous devrons être très imaginatifs pour réussir », déclare Maxime Bernier du Parti conservateur.
« Avant que le gouvernement libéral décide d'embarquer financièrement dans ce projet, la population devra démontrer un appui considérable. Nous sommes prêts à aider le financement si nous voyons que les efforts seront faits. Je ne vous apprends rien, c'est notre philosophie depuis le début. Pour le moment, il n'y a rien que je puisse vraiment faire, surtout en période d'austérité », affirme Robert Dutil.
L'un des propriétaires de l'entreprise Chemin de fer Sartigan, Martin Laflamme, n'est pas contre l'aménagement de la piste cyclable, mais il souhaiterait que le projet se réalise à côté de son entreprise.
C'est que le ministère des Transports a conclu une entente de location dans la réalisation du projet de véloroute. « Près de 100 kilomètres de rails vont devenir inutilisables avec le prolongement de la piste cyclable entre Vallée-Jonction et Notre-Dame-des-Pins. On dit donc adieu à 68 milles de voie ferrée payés plus de 7 millions en 2008 par le gouvernement », déplore-t-il en entrevue avec Radio-Canada.
Celui-ci croit également que la croissance de son entreprise est compromise avec ce projet. « Le marché de Saint-Georges et ce qui va au-delà de ça vers Les Etchemins et vers Montmagny Sud, tout ça est condamné. Nous ne sommes pas la seule entreprise qui déplore l'abandon de la voie ferrée sur ce tronçon », conclut-il.
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