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Gabriel Attal se défend d'avoir fait de l’ingérence dans la politique québécoise

durée 13h11
12 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Après un vibrant plaidoyer pour la laïcité au Salon bleu, le premier ministre français, Gabriel Attal, s’est défendu vendredi d'avoir fait de l’ingérence dans la politique interne du Québec. 

Le premier ministre a indiqué que la France était attachée à la laïcité «qui garantit à chacun de croire ou de ne pas croire».

«Il y a dans le monde des pays ou des territoires ou des nations qui ont adopté ce modèle et je considère que ma responsabilité quand je me déplace à l’international dans l’un de ces pays, c’est de rappeler à ces nations qu’elles ne sont pas seules et que ce modèle, il est défendu ailleurs. Est-ce que ça veut dire à nouveau qu’on rentre dans un débat politique interne? La réponse est ''non''», a tranché M. Attal en point de presse à l’Assemblée nationale, vendredi matin, en présence de son homologue François Legault. 

Jeudi, durant son discours au Salon bleu devant les parlementaires québécois, le premier ministre français a notamment affirmé que «face à ceux qui font mine de ne pas comprendre ce qu’est la laïcité, qui voudraient la détourner, faire croire qu’elle est une forme (…) de discrimination, nous répondons que la laïcité est la condition de la liberté, de l’égalité, de la fraternité». 

Questionné en point de presse sur ses déclarations de la veille, Gabriel Attal a affirmé les avoir faites «à dessein». 

«Ce n'est pas une manière de juger. Ce n'est pas une manière de pointer du doigt d'autres positions, d'autres modèles qui existent par ailleurs dans beaucoup d’endroits dans le monde», a-t-il assuré. 

Rappelons que la loi 21 sur la laïcité continue de diviser au Québec. Plus tôt cette semaine, la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) a décidé de porter la décision de la Cour d'appel du Québec concernant cette loi devant la Cour suprême, arguant qu’elle est discriminatoire. Le gouvernement fédéral a déjà indiqué qu’il participerait à une éventuelle contestation judiciaire de la loi 21 devant le plus haut tribunal du pays.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne