Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'État de Washington compte intégrer le marché du carbone

durée 13h43
20 mars 2024
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — L'État de Washington devrait se joindre au Québec et à la Californie dans un nouveau marché du carbone.

Le ministère de l'Environnement du Québec a fait savoir mercredi que les trois juridictions «expriment officiellement leur intérêt pour la création éventuelle d'un marché du carbone lié entre les trois États».

À l'image du Québec depuis 2013, la Californie gère un programme de plafonnement et d'échange d'émissions de gaz à effet de serre depuis 2012. Ces deux marchés ont été liés le 1er janvier 2014.

Après le retrait de l’Ontario en 2018, le gouvernement du Québec cherchait depuis quelques années à intégrer de nouveaux joueurs.

«La liaison entre le marché du carbone Québec-Californie et celui de l'État de Washington renforcerait la capacité des trois États à travailler ensemble pour élaborer et mettre en œuvre des programmes efficaces de lutte contre les changements climatiques, tout en permettant à chacun de conserver son autorité pour la conception et la mise en œuvre de son propre programme», peut-on lire dans un communiqué publié par le ministère de l'Environnement.

Le ministère précise que «les trois États suivent leurs processus respectifs pour évaluer la possibilité de lier leurs marchés du carbone» et que si un accord est conclu, «la liaison se fera par la mise à jour des réglementations adoptées par chacun d'entre eux».

Le communiqué indique également que «chaque gouvernement conserverait l'autorité quant à ses programmes respectifs, mais les entreprises auraient accès à un plus grand nombre de droits d'émission».

Actuellement, le marché du carbone auquel le Québec participe avec la Californie fonctionne selon les règles du Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission (SPEDE), aussi appelé la bourse du carbone.

Le SPEDE vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des deux États fédérés: les entreprises des grands secteurs les plus polluants peuvent acheter aux enchères tous les trois mois des «unités», en quelque sorte des droits d’émission.

Année après année, le plafond des émissions autorisées diminue, ce qui force à la hausse le prix des unités et incite les entreprises à réduire leurs émissions, ou encore à acheter des «unités» dans l’autre territoire.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne