Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Les experts «en cas d’incident électoral» en 2019 avaient eux-mêmes peur de s'ingérer

durée 12h08
8 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

1 minute

Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Une haute fonctionnaire qui faisait partie d'un groupe d'experts pour surveiller les menaces contre les élections fédérales de 2019 a déclaré que certains membres craignaient qu'alerter le public ne soit perçu comme une ingérence dans le processus démocratique.

Nathalie Drouin, qui était alors sous-ministre de la Justice, témoigne lundi à l'enquête publique sur l'ingérence étrangère dans les élections fédérales de 2019 et 2021.

Le groupe d'experts de 2019 n’aura finalement lancé aucun avertissement concernant des menaces possibles d'ingérence, bien qu’il ait discuté d’une campagne de désinformation qui visait le premier ministre Justin Trudeau. Mais selon les membres du Protocole public en cas d’incident électoral majeur, cette campagne n’atteignait pas le seuil qui aurait permis d'en alerter la population. 

Mme Drouin, aujourd'hui conseillère à la sécurité nationale et au renseignement du premier ministre Trudeau, affirme qu'il y avait d'importants motifs pour maintenir ce seuil élevé, sans quoi on risquait de causer plus de mal que de bien en semant la confusion parmi les Canadiens.

Elle affirme que le groupe d'experts voulait également s'assurer qu'il ne soit pas perçu «comme prenant position» ou «s'immisçant dans un exercice démocratique», en pleine campagne électorale en 2019.

Stephanie Taylor et Dylan Roberston, La Presse Canadienne