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Les policiers qui ont fouillé une «sacoche d'homme» n'ont pas fait de profilage

durée 14h10
24 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Un juge de la Cour du Québec conclut que les policiers qui ont fouillé un suspect portant une «sacoche d'homme», en bandoulière, et y ont trouvé une arme chargée n'ont pas eu recours à du profilage.

Marcus Nimeri avait été arrêté par des agents du Service de police de la Ville de Montréal en octobre 2023. Il portait dans son sac en bandoulière une arme de poing illégalement modifiée.

Au procès, son avocat a plaidé que la fouille était illégale et que son client avait été victime de profilage parce qu'il portait une «sacoche pour homme» — un article populaire au sein des communautés noires et arabes, a-t-il soutenu.

Les policiers ont soumis au procès que la majorité des armes qu'ils saisissaient se trouvaient dans ces sacs en bandoulière.

Dans une décision du 18 avril, le juge Dennis Galiatsatos, de la Cour du Québec, conclut qu'il n'y a aucune preuve que ces sacs soient particulièrement populaires auprès de certaines communautés racisées. 

Il a déclaré Nimeri coupable sur les trois chefs d'accusation: possession d'une arme de poing prohibée et chargée, port d'une arme dissimulée, et entrave aux agents de la paix dans l’exécution de leurs fonctions.

Le juge Galiatsatos estime que les hommes qui craignent que le fait de porter une sacoche pour hommes n'attire l'attention de la police peuvent tout simplement éviter de le faire.

«Cet accessoire de mode n’est aucunement relié à la culture, à l’identité ou à l’intégrité de la personne, écrit le magistrat. Il est loin d’être essentiel. La mode est relativement récente. Depuis des décennies, les hommes se débrouillaient bien sans 'man‑purses'. Qu’ils soient sans crainte: les portefeuilles continuent à exister; les poches de pantalon et de manteau aussi.»

La Presse Canadienne