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McGill déposera une autre requête d’injonction visant à démanteler le campement

durée 17h29
17 mai 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Après que la Cour supérieure du Québec a refusé sa demande d'injonction provisoire mercredi, l'Université McGill «passe à l'étape suivante» et déposera une requête d’injonction interlocutoire. 

Le but de cette nouvelle requête est toujours le même, soit de permettre le démantèlement du campement propalestinien installé sur le campus de l'université depuis la fin avril. 

Les avocats de l'université montréalaise avaient déposé en début de semaine une requête d'injonction provisoire visant à ordonner aux manifestants de cesser de camper ou d'occuper son terrain. McGill souhaitait aussi que la police de Montréal puisse si nécessaire l'aider à démanteler le campement.

Le juge de la Cour supérieure du Québec, Marc St-Pierre, a statué mercredi en faveur des manifestants, soulignant que l'université n'avait pas fait état d'«incident sérieux ou violent» depuis l'installation du campement. 

L'institution universitaire maintient toutefois que l'occupation de son campus, qui est une propriété privée, est illégale. C'est pourquoi elle déposera une nouvelle demande d'injonction interlocutoire. 

«Nous maintenons qu’en sa qualité de propriétaire des lieux, l’Université McGill a le droit d’autoriser l’utilisation de son terrain et de ses immeubles», a fait savoir l'université dans un communiqué. 

Elle affirme qu'elle ne s'oppose pas à la liberté d'expression et au droit de manifester, mais «demande que les manifestations demeurent dans les limites de la loi et de ses politiques». 

McGill se dit aussi ouverte au dialogue avec les manifestants et rappelle qu'elle les a d'ailleurs rencontrés six fois depuis le 3 mai. 

Les manifestants occupent une zone comprenant des dizaines de tentes dans le terrain inférieur de McGill le 27 avril, à la suite d'une vague de manifestations similaires sur les campus aux États-Unis liées à la guerre entre Israël et le Hamas. D'autres campements similaires ont aussi émergé ailleurs au pays, notamment à l'UQAM, à Toronto, à Ottawa ou encore à Halifax. 

Tous exigent que leurs universités retirent leurs investissements des entreprises qu'ils considèrent comme complices de ce qu'ils décrivent comme l'occupation de la Palestine par Israël. À McGill, ils demandent aussi que l'université coupe ses liens avec les institutions israéliennes.

La Presse Canadienne