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Northvolt: l'entreprise dit devoir «faire bien et faire vite»

durée 10h53
3 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — L’entreprise Northvolt a fait le point sur son implantation au Québec, mercredi, six mois après l’annonce de l’investissement de 7 milliards $ pour la construction d'une usine de cellules de batteries en Montérégie.

Même si elle doit obtenir encore plusieurs permis et autorisations, Northvolt compte livrer sa première batterie à l’été 2026.

D’ici là, elle devra par exemple obtenir une autorisation ministérielle pour la construction de son premier bâtiment et des autorisations provinciales et fédérales pour la prise et le rejet d’eau dans la rivière Richelieu.

L'eau de la rivière Richelieu, où vit le chevalier cuivré, une espèce menacée, doit servir au refroidissement des équipements.

Si l’entreprise n’obtient pas l’autorisation de puiser l’eau de la rivière, d’autres options sont à l’étude, comme la construction de «tours de refroidissement», mais cette alternative ne peut pas être pérenne selon les dirigeants de Northvolt.

Lors d’un breffage technique pour les médias, un représentant de l’entreprise a reconnu que le calendrier est plutôt serré et que l’entreprise doit apprendre à «faire bien et faire vite».

Entre 350 et 450 camions par jour 

Northvolt anticipe que des travaux d’aménagement de routes et de systèmes de drainage des eaux pluviales temporaires, ainsi que la construction du premier bloc d’assemblage de cellules, provoqueront une «augmentation temporaire» du volume de camions dans le secteur. Ainsi, entre 350 et 450 camions circuleront quotidiennement sur le site.

Différentes mesures d’atténuation sont prévues pour limiter les nuisances, comme l’utilisation de toiles sur les camions pour éviter l’épandage de poussière et de débris.

L’autorisation ministérielle et les permis pour procéder à ces travaux n’ont pas encore été délivrés.

Coupe d’arbres

Northvolt indique avoir terminé les travaux de coupes d’arbres prévus sur la portion du terrain situé à Saint-Basile-le-Grand.  Lors du breffage technique, l’entreprise n’était pas en mesure d’indiquer la quantité d’arbres qui avaient été coupés jusqu’à présent. Des coupes d’arbres additionnelles sont prévues à McMasterville.

Northvolt soutient que 6240 arbres vivants et 3344 arbres morts seront retirés du site et qu’elle replantera 2,5 arbres pour chaque arbre vivant abattu.

La batterie la plus verte

Northvolt estime pouvoir fabriquer une batterie dont l’empreinte carbone de la production serait 90 % moins élevée que celle de ses principaux concurrents chinois, d’ici le début de la prochaine décennie.

L’énergie décarbonée, c’est-à-dire l’hydro-électricité produite au Québec, le recyclage des métaux et de courtes chaînes d’approvisionnement, permettra, selon l’entreprise, d’atteindre cet objectif. Northvolt a pour objectif d’utiliser 50 % de matériaux recyclés.

«L’empreinte carbone d’une batterie de Northvolt est de 33 kgCO2e/kW, comparativement à la référence externe du marché, établie à 98 kgCO2e/kW», selon un document présenté lors d’une séance d’information technique pour les médias.

Depuis l’ouverture de son siège social à Montréal, Northvolt indique avoir signé des contrats totalisant 138 millions $ à des fournisseurs québécois et embauché 83 employés qui «forment le noyau initial de l’équipe au Québec».

L’entreprise prévoit embaucher 3000 employés au Québec.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne