Rapport du Commissaire aux langues officielles: trop d'institutions «récalcitrantes»

Plusieurs institutions fédérales ne prennent tout simplement pas au sérieux leurs obligations en matière linguistique. Dans son dernier rapport, le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, parle carrément d'«institutions récalcitrantes».

«Cette problématique suggère que les institutions récalcitrantes n'acceptent pas la prémisse qu'elles doivent servir les membres des deux communautés linguistiques dans la langue officielle de leur choix», juge-t-il.

En conférence de presse mardi à Ottawa, il a refusé d'y voir un manque de volonté, mais il a parlé de l'exemple que doit donner la haute direction des institutions et à quel point celle-ci doit être consciente de ses obligations face aux deux langues officielles.

Par ailleurs, le nombre de plaintes jugées recevables a diminué de moitié entre les exercices 2022-2023 et 2023-2024, passant de 1788 à 847. Il est trop tôt, dit M. Théberge, pour juger s'il s'agit d'une tendance de fond. Et cela ne signifie pas qu'il faille lever le pied sur l'accélérateur, a-t-il insisté.

Entre autres, Air Canada a vu le nombre de plaintes diminuer de 276 à 130. Toutefois, le transporteur continue d'être l'institution fédérale qui génère le plus de plaintes, a-t-il noté.

Le domaine qui reçoit le plus grand nombre de plaintes est celui des communications avec le public, soit la langue de service. Suit celui de la langue de travail.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne