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NATIONAL

L'ouragan pourrait compliquer la lutte contre les feux dans les provinces atlantiques

17h21

22 août 2025

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Temps de lecture : 

3 minutes

La Presse Canadienne, 2025

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Une puissante tempête remontant l'océan Atlantique risque de perturber les efforts de lutte contre les incendies à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse, mais les autorités des deux provinces se disent prêtes.

L'ouragan Erin devrait rester loin au large vendredi et samedi, mais pourrait apporter des vents de nord-est en rafales sur le centre et l'ouest de la Nouvelle-Écosse, où un feu de forêt incontrôlé a causé l'évacuation d'une centaine de maisons dans la vallée de l'Annapolis. Les changements soudains de direction du vent, selon les autorités, peuvent mettre les pompiers en danger.

Des pluies de 50 à 100 millimètres provenant de l'ouragan Erin auraient été bienvenues pour aider à éteindre les flammes, a déclaré Bob Robichaud, météorologue au ministère fédéral de l'Environnement et du Changement climatique. «Mais ce n'est pas le cas.»

En 21 ans de météorologie, M. Robichaud a déclaré que c'était la première fois qu'il observait un ouragan et un feu de forêt en même temps.

À Terre-Neuve-et-Labrador, le premier ministre John Hogan a déclaré vendredi que, si la tempête apporte des vents violents dans la province, «cela affectera sans aucun doute les pompiers. La pluie sera certainement la bienvenue. Le vent, certainement pas. Et si la situation devient très mauvaise, bien sûr, nous devrons retirer non seulement les moyens aériens, mais aussi les pompiers. Comme nous le disons depuis le premier jour, la sécurité est la priorité.»

Vendredi après-midi, Erin se trouvait à environ 500 km au sud-sud-ouest de l'île de Sable, en Nouvelle-Écosse, avec des vents maximums soutenus de 148 km/h.

Jim Rudderham, directeur de la flotte et de la protection des forêts de la Nouvelle-Écosse, a fait écho aux propos du météorologue, affirmant que c'était la première fois de sa carrière qu'il voyait un feu de forêt et un ouragan frapper simultanément.

Mais il a ajouté que les équipes de pompiers «se plient» constamment aux intempéries.

«Il y a du vent, mais ce n'est pas de la force d'un ouragan, mais c'est du vent. Et c'est quand il change que ça va tourbillonner un peu pendant un certain temps. Donc, ils s'adaptent en conséquence.»

Scott Tingley, du ministère provincial des Ressources naturelles, a indiqué que l'incendie de Long Lake s'avère difficile à maîtriser en raison de facteurs tels que la sécheresse, l'intensité des flammes, la profondeur du sol et l'éloignement de la région. L'incendie a ravagé plus de 32 kilomètres carrés de terrain.

«Nous devons voir quels seront les impacts des vents (provoqués par l'ouragan Erin) tout au long du week-end», a-t-il prévenu.

Au Nouveau-Brunswick, on compte 18 incendies actifs, dont trois seraient hors de contrôle, pour un total de près de 22 kilomètres carrés de terrain brûlé. Les autorités de cette province n'ont pas répondu aux questions sur l'impact de l'ouragan sur les efforts de lutte contre les incendies.

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador a précisé qu'un feu de forêt près de Kingston, dans le nord de la baie de la Conception, continuait de faire rage et était estimé à 101 kilomètres carrés.

L'incendie a détruit une centaine de maisons et forcé 3000 personnes à quitter leur domicile.

La gendarmerie de Terre-Neuve-et-Labrador a indiqué qu'elle patrouillait dans les zones évacuées.

«Cela comprend des patrouilles en bateau pour identifier toute personne tentant d'accéder aux zones évacuées par voie maritime», a-t-elle indiqué dans un communiqué de presse.

Les autorités envisagent d'envoyer des gens en autobus, lorsque la météo le permettra, vers les municipalités détruites par les incendies afin qu'ils puissent constater les dégâts.

John Hogan a souligné que les personnes dont les propriétés ont été détruites ne pourront peut-être pas toutes reconstruire au même endroit.

«Si les gens veulent reconstruire, j'appuie cette décision et je les soutiendrai dans cette démarche, a-t-il dit. Mais si des personnes décident de déménager ailleurs avec des membres de leur famille, ou de s'installer dans les communautés environnantes, ce sont des discussions que nous devons avoir.»

Le premier ministre provincial a abaissé le nombre de structures détruites par l'incendie de Kingston de 203 à 196, précisant que les équipes ont pu évaluer précisément les structures perdues.

«Ce n'est probablement pas surprenant, et nous continuerons de nous assurer d'obtenir autant d'informations précises que possible tout en continuant de contacter les personnes ayant perdu leur maison ou leur structure», a-t-il déclaré.

L'Île-du-Prince-Édouard n'a signalé aucun feu de forêt actif, mais a interdit tous les feux, y compris les feux de camp, jusqu'à nouvel ordre.

La Presse Canadienne

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