Accélération des examens environnementaux pour les projets d'énergie propre en N.-É.


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Par La Presse Canadienne, 2024
HALIFAX — Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse accélère le processus d'évaluation environnementale de plusieurs projets d'énergie propre afin d'atteindre ses objectifs climatiques et d'abandonner le charbon d'ici 2030.
Suite aux changements annoncés jeudi, les grands projets de biomasse, de biogaz et de combustibles propres sont passés de la classe 2 à la classe 1, ce qui signifie qu'ils peuvent être approuvés en 50 jours. L'évaluation de classe 2, plus rigoureuse, qui peut prendre plus de deux ans, est désormais réservée aux projets, tels que les usines de pâte à papier, les cimenteries, les incinérateurs et les grandes centrales énergétiques.
Le gouvernement classe également les projets de petits réacteurs modulaires, auparavant non couverts par la réglementation, en classe 1, une désignation auparavant réservée aux projets d'énergie renouvelable impliquant l'énergie éolienne, marémotrice et solaire, ainsi que les biocarburants, les mines, les carrières et la modification de grandes zones humides.
Le ministre de l'Environnement, Tim Halman, a déclaré que la province s'était engagée à atteindre la neutralité carbone en matière d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
«Sans la capacité de construire plus rapidement, nous ne pourrons pas respecter nos engagements en matière de changements climatiques et de sécurité énergétique, a expliqué M. Halman. «Ces changements visent à accélérer notre transition vers une énergie propre, à lutter contre les changements climatiques mondiaux et à soutenir le développement durable.»
En vertu de ces changements, les petits projets de biomasse ligneuse seront désormais exemptés du processus d'évaluation environnementale et seront gérés au moyen du processus d'approbation industrielle du ministère de l'Environnement.
Par ailleurs, la province prolonge de 10 jours la période de consultation de classe 1 pour le public et les communautés mi'kmaq, pour un total de 40 jours, tandis que la période d'évaluation totale demeure à 50 jours.
De plus, les entreprises devront fournir un résumé en langage clair des avantages et des impacts d'un projet proposé, et le gouvernement inclura de nouvelles directives en langage clair à l'intention des entreprises sur le processus d'évaluation environnementale, qui inclura le changement climatique comme facteur à prendre en compte avant l'approbation d'un projet par un ministre.
«Il s'agit d'un système de classe 1 clarifié, a expliqué M. Halman. Un processus clair qui protégera l'environnement et stimulera l'économie.»
Ces changements font suite à l'annonce par le premier ministre Tim Houston, plus tôt cette année, de son intention d'accroître le potentiel des ressources naturelles de la province. En mars, son gouvernement a adopté une loi visant à lever le moratoire sur la fracturation hydraulique et à interdire l'exploitation et l'exploration de l'uranium.
Jeudi, les responsables n'ont pas précisé si les projets potentiels de fracturation hydraulique pour le gaz de schiste seraient évalués selon un processus de classe 1 ou de classe 2. Dans un courriel de suivi, le ministère de l'Environnement a indiqué que les entreprises intéressées par de tels forages devraient obtenir l'autorisation du ministère de l'Énergie, puis l'approbation du processus d'examen industriel de la province.
Keith Doucette, La Presse Canadienne