Air Canada et le syndicat des agents de bord se dirigent vers la conciliation


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Par La Presse Canadienne, 2024
TORONTO — Le syndicat représentant les agents de bord d’Air Canada indique avoir déposé une demande de conciliation auprès du service fédéral de médiation et de conciliation après l’impasse des négociations avec la compagnie aérienne.
La composante d’Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 10 000 agents de bord d’Air Canada et d’Air Canada Rouge, spécifie que sa priorité absolue est d’augmenter la rémunération, alors qu’un salaire d’entrée à temps plein est d’environ 1951 $ par mois.
Son précédent contrat avec la compagnie aérienne, en vigueur depuis 2015, a expiré en mars.
«La réalité n’est plus du tout la même qu’en 2015, mais l’employeur refuse de l’admettre», dénonce le président du syndicat, Wesley Lesosky, dans un communiqué de presse.
«Nos charges de travail ont explosé, le coût de la vie est en hausse vertigineuse et nos conditions de travail se dégradent de jour en jour. On ne peut plus se satisfaire du statu quo.»
Le syndicat souhaite également combler les lacunes du Code canadien du travail qui, selon lui, permettent aux transporteurs aériens d’obliger les agents de bord à travailler en moyenne 35 heures par mois sans rémunération.
Il explique que ses membres effectuent certaines tâches sans rémunération, comme l’embarquement et le débarquement, l’assistance aux passagers à mobilité réduite et les contrôles de sécurité avant le vol.
Dans une déclaration, Peter Fitzpatrick, porte-parole d’Air Canada, indique que la compagnie aérienne prévoit collaborer avec le service fédéral de médiation et de conciliation afin de parvenir à une entente qui «reconnaît la précieuse contribution de nos agents de bord à Air Canada».
«Air Canada jouit d’une longue tradition de relations de travail fructueuses et de négociations fructueuses avec ses employés, comme cela a été démontré récemment», ajoute-t-il.
«Le processus de conciliation, mandaté par le gouvernement fédéral, se déroulera au cours des prochains mois, afin que les clients puissent continuer à réserver et à voyager sur Air Canada en toute confiance.»
M. Fitzpatrick refuse de commenter les détails des négociations en cours concernant la rémunération, mais précise que le modèle actuellement en place est conforme à celui de la plupart des transporteurs mondiaux.
«Cela dit, nous sommes tout à fait disposés à discuter de ce point avec le syndicat dans le cadre d’une discussion plus générale sur la rémunération globale dans le cadre de nos négociations», écrit-il.
Une fois qu’un conciliateur fédéral sera nommé, il disposera d’une période de 60 jours pour collaborer avec la compagnie aérienne et le syndicat, suivie d’une période de réflexion de trois semaines.
Le syndicat a indiqué qu’en l’absence d’accord d’ici là, il pourrait donner un préavis de 72 heures pour déclencher des moyens de pression après un vote de grève.
Entreprise dans cette dépêche: (TSX:AC)
Sammy Hudes, La Presse Canadienne