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Aluminerie Alouette confirme un investissement de 1,5 G$ à Sept-Îles

durée 14h23
4 juillet 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

Aluminerie Alouette investira 1,5 milliard $ dans ses installations à Sept-Îles au cours des 20 prochaines années, a confirmé l’entreprise vendredi.

Le producteur d’aluminium s’est engagé à investir 750 millions $ d’ici 2030 pour un total d’au moins 1,5 milliard $ d’ici 2045, dans le cadre d’une entente entre l’entreprise, le gouvernement du Québec et Hydro-Québec.

La signature d’une nouvelle entente d’approvisionnement en électricité était une condition d’Aluminerie Alouette à la modernisation de l’usine qui a une capacité de production annuelle de 630 000 tonnes d’aluminium, soit 20 % de la production québécoise. L’entente tarifaire signée en 2017 avec la société d’État expirait en 2029.

«Il fallait s'assurer qu’on avait un approvisionnement énergétique à long terme pour aller de l'avant avec des projets de modernisation, puis avancer», a dit son président et chef de la direction, Claude Gosselin, en conférence de presse.

L’entente permettrait un plus grand partage des bénéfices lorsque le prix de l’aluminium est favorable et de soutenir la compétitivité lorsque les prix sont plus bas, ont expliqué ses signataires.

«Je pense que c'est gagnant, gagnant, a réagi le premier ministre François Legault en mêlée de presse. L'entreprise va investir son 1,5 milliard $. On vient garantir 1000 emplois à 110 000 $ par année en moyenne.»

M. Gosselin abonde dans le même sens. «C’est une approche gagnant-gagnant qui permettra à la société d'État d'avoir accès à plus de revenus quand les marchés sont bons et de sécuriser nos opérations quand les marchés sont moins bons», a affirmé le patron d’Aluminerie Alouette.

À partir de 2030, soit le début de la nouvelle entente, l’entreprise paiera des tarifs d’électricité plus élevés quand les prix de l’aluminium sont favorables.

«(Aluminerie Alouette) va investir dans sa productivité, dans son efficacité, elle va être capable de payer un prix d'électricité plus élevé, a expliqué le vice-président des activités commerciales chez Hydro-Québec, Dave Rhéaume. Donc, plus de revenus pour Hydro-Québec, pour le Québec, dans cette entente-là.»

L’accord survient dans un contexte difficile pour l’industrie québécoise de l’aluminium, qui est frappée par des droits de douane américains de 50 %.

L’annonce envoie «un signal puissant» aux marchés nord-américain et européen quant à l’avenir de l’industrie au Québec, a déclaré le président de l'Association de l'aluminium du Canada, Jean Simard, dans un communiqué.

«Aluminerie Alouette, grâce à sa proximité des installations portuaires de Sept-Îles, a l'option des marchés nord-américain et européen, un avantage logistique considérable dans un marché de commodité sujet aux aléas de la géopolitique mondiale», a souligné M. Simard.

La ministre de l’Économie et de l’Énergie, Christine Fréchette, s’est voulue défiante quant aux visées de l’administration de Donald Trump, qui veut rapatrier de la production d’aluminium aux États-Unis.

«Il est peut-être jaloux, mais il ne peut pas nous enlever le fait que nous produisons 75 % de tout l'aluminium de l'Amérique du Nord», a dit la ministre.

La multinationale Rio Tinto est le principal actionnaire d’Aluminerie Alouette avec une participation de 40 %.

Stéphane Rolland, La Presse Canadienne

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