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Arthabaska: Alex Boissonneault confirme sa candidature et mise sur ses racines

durée 11h36
14 mai 2025
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

SAINT-FERDINAND — Visé par de multiples attaques avant même la confirmation de sa candidature, le journaliste Alex Boissonneault a annoncé mercredi matin qu'il porterait les couleurs du Parti québécois (PQ) dans Arthabaska, soulignant ses racines profondes dans cette circonscription, où le curé du village l'appelle encore chaque année pour lui souhaiter bonne fête.

L'annonce de la candidature de M. Boissonneault a fait grand bruit dans les derniers jours, en raison de son passé judiciaire comme militant d'extrême gauche, lorsqu'il était dans la jeune vingtaine.

En conférence de presse mercredi matin à Saint-Ferdinand, celui qui animait jusqu'à tout récemment l'émission radiophonique Première Heure à Québec a affirmé qu'il avait été approché il y a trois semaines par le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon. Il a refusé par deux fois, avant d'accepter.

«C'est un changement qui m'étonne moi-même en quelque part, mais qui m'a paru nécessaire, parce que si je fais ça, je fais ça pour mon monde», a-t-il expliqué en conférence de presse, devant le lac William.

«J'ai l'impression que je peux aller un peu plus loin dans mon engagement, puis dans l'engagement et le service public.»

Ironiquement, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a décrit son candidat comme quelqu'un de centre droit. M. Boissonneault avait été arrêté et détenu en 2001 en raison de son implication dans un groupe d'extrême gauche qui avait comploté pour pénétrer sur le périmètre du Sommet des Amériques à Québec.

Comme il l'a fait mardi, M. St-Pierre Plamondon a décrit ces événements comme une erreur de jeunesse, qu'il ne cherche pas à minimiser.

«Son erreur de jeunesse, elle est sérieuse et regrettable», a-t-il assuré.

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, qui cherche aussi à se faire élire dans Arthabaska, s'en est rapidement pris au candidat péquiste en rappelant ses démêlées avec la justice.

«Si je présentais un ex-militant d’extrême droite, arrêté il y a 20 ans avec des explosifs, auriez-vous la même indulgence? Donneriez-vous une 2e chance à ce candidat? Poser la question, c’est y répondre», a-t-il écrit mardi, s'adressant au chef péquiste.

Si le PCQ mise sur cette circonscription pour faire son entrée à l'Assemblée nationale, le PQ cherche à obtenir un sixième député et garder son erre d’aller depuis les victoires dans les élections partielles de Jean-Talon et Terrebonne.

Mais Arthabaska ne présente pas le même tableau que Terrebonne. La dernière victoire du PQ remonte à 1998, avec le député Jacques Baril.

Aux élections de 2022, le PQ avait fini troisième avec 4500 voix, derrière le caquiste Eric Lefebvre (23 447 voix) et le Parti conservateur (11 187 voix).

Patrice Bergeron et Vicky Fragasso-Marquis, La Presse Canadienne

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