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«C'est vrai, ça a été un fiasco» à la SAAQ, admet le ministre du Numérique Éric Caire

durée 16h21
16 mars 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2023

QUÉBEC — «C'est vrai, ça a été un fiasco» à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), a admis jeudi, en plein Salon bleu, le ministre responsable du Numérique, Éric Caire.

Il faisait une fois de plus face à un barrage de critiques concernant le virage numérique raté à la SAAQ. Malgré tout, le ministre maintient que rien ne laissait présager en novembre la crise à venir.  

«Les voyants sont au vert, le budget est respecté, les échéanciers sont respectés, la portée du projet est respectée, les tests sont faits, les analyses sont faites.

«Au nom de quoi nous aurions empêché le déploiement de ce projet-là, Mme la Présidente?» a-t-il demandé. Au final, «le déploiement a été catastrophique, mais l'application SAAQclic fonctionne bien», a-t-il ajouté.

Le ministre Caire a été forcé d'admettre, cependant, que «ça a été un fiasco». 

«Est-ce qu'on aurait pu mieux préparer? Est-ce qu'on aurait pu mieux communiquer? Est-ce qu'on aurait pu mieux informer les citoyens? La réponse à ça, c'est oui.

«Sur l'exécution, ça a été un fiasco. Ce qu'on dit, avec ma collègue la vice-première ministre, c'est qu'on va régler le problème puis, après ça, on fera l'autopsie de ce fiasco», a-t-il ajouté.

L'opposition reproche depuis plusieurs jours au gouvernement Legault de ne pas prendre ses responsabilités dans les ratés du virage de la SAAQ et de plutôt pointer du doigt les administrateurs de la société d'État. 

Le premier ministre François Legault a fait savoir, mardi, qu'il allait dans les prochaines semaines «évaluer» le travail du président-directeur général et du conseil d'administration de la SAAQ.

Jeudi, la vice-première ministre et ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a rappelé qu'elle avait écourté sa mission en Europe pour venir gérer la crise à la SAAQ «par moi-même».

«S'il y a une personne qui a pris sa partie de responsabilité dans cette situation-là, c'est bien moi.» Elle a précisé avec un timide «comme l'ensemble de mes collègues du gouvernement, d'ailleurs».

Caroline Plante, La Presse Canadienne