Cancer du sein: une seconde option de traitement pour les récidives est approuvée


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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Les personnes qui ont un cancer du sein — le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes au Québec et au Canada — font face à la dure réalité que leur cancer pourrait revenir, même après des décennies. Or, Santé Canada a annoncé mercredi l'approbation d'un traitement prometteur sur le marché.
Il s'agit du ribociclib, de la marque Kisqali, qui réduit les risques de récidives pour certains sous-types de cancer. Un autre produit, l'abémaciclib de la marque Verzenio, est aussi utilisé dans la prévention des récidives pour certains cancers du sein.
Le Kisqali a certaines différences avec le Verzenio, précise l'oncologue Jamil Asselah, mais il se réjouit que les patientes auront une nouvelle option. «C'est plus large, ça peut prendre plus de patientes avec des cancers un peu plus précoces, donc c'est plus intéressant d'avoir deux options pour encore plus de femmes et dans le but de guérir aussi plus de monde», explique-t-il.
Les deux médicaments sont assez récents sur le marché, dit-il. «On l'utilise en phase métastatique depuis un petit moment dans des stades avancés, mais dans les cancers du sein précoces, c'est vraiment récent.»
En effet, Kisqali a reçu une première approbation de Santé Canada en 2018 pour son utilisation en association avec le létrozole dans le cadre du traitement du cancer du sein métastatique ou avancé RH+/HER2- chez la femme ménopausée.
L'un des sous-types les plus courants du cancer du sein, qui représentant environ 70 % de tous les cancers du sein, est le HR+/HER2- (récepteurs hormonaux positifs et à récepteurs 2 du facteur de croissance épidermique humain négatif).
Environ une personne sur trois ayant ce sous-type de cancer de stade 2 et plus de la moitié de celles avec un stade 3 auront une rechute métastatique incurable dans les 20 ans suivant le diagnostic.
Au Québec, près de 10 000 femmes ont reçu un diagnostic de cancer du sein en 2024. Même si des traitements sont disponibles, de nombreuses patientes diagnostiquées avec un cancer du sein expérimenteront une récidive.
C'est là que les traitements préventifs peuvent jouer un rôle. «Le fait d'avoir deux médicaments, ça va donner l'option à plus de patients de bénéficier d'un médicament qui va réduire leur risque d'avoir une rechute», mentionne Dr Asselah.
Même pour le stade 4 d'un cancer du sein, où les risques de guérison sont minces, le ribociclib et les autres médicaments de la même famille vont pouvoir prolonger la vie de la personne et améliorer sa qualité de vie.
L'approbation de Santé Canada annoncée mercredi est basée sur un essai clinique mondial incluant un grand échantillon de patientes atteintes d'un cancer du sein de stade 2 et 3 HR+/HER2-. Les résultats ont montré une réduction de 25 % du risque de récidive avec le ribociclib lorsque combiné avec un inhibiteur de l’aromatase.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne