Caucus libéral: une procédure permettant l'expulsion d'un chef abordée


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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le caucus libéral se réunit dimanche sur la colline du Parlement, à Ottawa, pour la première fois depuis les élections du 28 avril afin de se préparer à la rentrée parlementaire.
Un des éléments de discussion sort de l'ordinaire, puisque les élus libéraux doivent notamment décider s’il faut adopter un processus permettant d'expulser un chef de parti lorsque ce dernier refuse de partir.
Cela fait suite à l’expérience en montagnes russes des anciens députés libéraux avec le précédent chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, qui a rejeté les appels de son caucus pour qu’il démissionne. L'ancien chef libéral et premier ministre du Canada s'est finalement ravisé, annonçant sa démission quelques semaines après le départ de sa ministre des Finances, Chrystia Freeland, en décembre.
On s’attend à ce que le caucus vote pour la première fois sur le recours à la Loi instituant des réformes, permettant notamment l'expulsion d'un député d'un groupe parlementaire, même si ce vote ne mettrait pas le premier ministre Mark Carney en danger dans un proche avenir.
Le recours à cette loi, qui englobe la Loi électorale du Canada et la Loi sur le Parlement du Canada, donnerait aux députés libéraux une méthode pour destituer un chef de parti. La même méthode a été utilisée par les conservateurs pour déloger Erin O’Toole de la direction après que les conservateurs aient perdu les élections de 2021.
Si les libéraux vont de l'avant, cela signifierait qu’un cinquième des députés du parti pourrait demander une révision de la direction. Cela permettrait aux députés d'indiquer à leur chef la porte de sortie, si une majorité du caucus vote en ce sens lors d'un scrutin secret.
La Presse Canadienne