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Des Néo-Écossais s'opposent à l'exploitation minière d'uranium dans leur région

durée 20h51
2 juin 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

Une résidente du comté de Hants, en Nouvelle-Écosse, qui a tenu une réunion citoyenne cette fin de semaine au sujet de l'exploitation minière d'uranium dans la région, a déclaré que les résidents présents avaient exprimé des inquiétudes quant aux risques pour l'environnement et la santé, ainsi qu'au manque de consultation gouvernementale.

Sarah Trask, qui vit à Vaughan, en Nouvelle-Écosse, a expliqué lors d'une entrevue lundi que la rencontre visant à discuter du projet d'exploitation minière d'uranium à proximité de Millet Brook avait rempli une caserne de pompiers locale samedi.

«La réponse a été massive», a-t-elle déclaré, ajoutant que l'objectif de la réunion était de renseigner la communauté sur l'exploitation minière d'uranium, «car la province ne nous a pas consultés».

Le 14 mai, le gouvernement provincial a ajouté l'uranium à sa liste de minéraux critiques prioritaires. Il a aussi lancé une demande de propositions d'exploration pour trois sites présentant des gisements connus de ce métal lourd. Les entreprises intéressées ont jusqu'au 11 juin pour soumettre leurs propositions.

Les sites sont: une zone de 80 hectares à Louisville, dans le comté de Pictou, un de 64 hectares à East Dalhousie, dans le comté d'Annapolis, et un site de 2300 hectares à Millet Brook, dans le comté de Hants.

Une grande partie de ces zones se trouvent sur des terres privées.

Le gouvernement a déjà indiqué que les entreprises sélectionnées par la province devraient obtenir l'autorisation des propriétaires locaux pour explorer. Cependant, l'article 26 de la Loi sur les ressources minérales de la province autorise le ministre des Ressources naturelles à intervenir en cas d'impasse.

La province n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires lundi.

Mme Trask a noté que, parmi les intervenants présents à l'événement de samedi, figuraient un conseiller municipal, un aîné mi'kmaq, deux membres de l'Association canadienne des médecins pour l'environnement et des résidents locaux.

Certains de ces intervenants ont exprimé des inquiétudes quant à la possibilité que l'exploration de l'uranium entraîne une contamination de l'eau ou une exposition au radon et à la poussière radioactive.

Mme Trask a expliqué qu'un projet présentant un potentiel de risque aussi élevé devrait nécessiter une consultation approfondie.

«La province n'a consulté personne, y compris les Premières Nations et nos municipalités. Habituellement, ces questions seraient portées à notre connaissance par l'intermédiaire de notre administration municipale, mais ces discussions n'ont tout simplement pas eu lieu, ce qui est tout à fait choquant», a-t-elle dit.

L'Assemblée des chefs mi'kmaq de la Nouvelle-Écosse a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes quant au manque de consultation du gouvernement auprès de ses communautés alors que la province s'efforce d'exploiter ses ressources naturelles.

Une loi adoptée en mars a levé l'interdiction totale de l'exploration et de l'exploitation de l'uranium, instaurée en 2009, malgré un moratoire sur ces activités depuis 1981.

Le premier ministre néo-écossais Tim Houston a expliqué que ces modifications législatives étaient nécessaires pour aider la province à résister aux difficultés économiques liées aux droits de douane américains.

La Presse Canadienne

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