François Legault évoque un oléoduc dans le nord du Québec


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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Le premier ministre François Legault continue d’ouvrir la porte à des projets d’oléoduc en réponse à la guerre tarifaire menée par Donald Trump. Il évoque même un projet qui passerait au nord de la province et qui déboucherait au port de Sept-Îles.
«Il y a des projets comme ça qui étaient impensables avant Trump», a affirmé le premier ministre lors d’une entrevue de plus de 90 minutes au balado «Contact» de Stéphan Bureau.
«Les Québécois se disent: “c'est pas vrai que Trump va contrôler le pétrole qu'on fabrique en Alberta.” Donc, est-ce qu’on peut l’exporter en Europe en passant par le Québec plutôt que d’être mal pris avec Trump ? Il y a une ouverture. Je sens que c’est en train de bouger», a ajouté le premier ministre.
Québec a refusé d’autoriser le projet GNL-Québec à Saguenay en 2021. Ottawa a fait de même en 2022. Le projet Énergie Est, quant à lui, visait à construire un oléoduc pour transporter du pétrole de l’Alberta vers le Nouveau-Brunswick. Le projet est mort en 2017.
«Qu'est-ce qu'on fait pour notre économie?»
On sent toutefois que le ton du discours sur le sujet a changé depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump tant à Québec qu’à Ottawa. Le nouveau premier ministre du Canada, Mark Carney, a manifesté son ouverture à de nouveaux projets d’oléoduc.
«Pour un certain temps, même nous, on va continuer de consommer du pétrole dans nos autos. Évidemment, il faut sauver la planète, on souhaite éventuellement faire une transition. Mais il faut aussi être capable d'assumer, qu'à court terme on a accès à des ressources qui, pour l'instant, sont un peu boudées par M. Trump, mais qui pourraient être intéressantes pour d’autres pays», a expliqué le premier ministre Legault lors de l'entretien publié jeudi matin.
«Le mot clé, c'est plus seulement la décarbonation, c'est qu'est ce qu'on fait pour notre économie?» a-t-il ajouté.
La CAQ peut survivre sans Legault
Le premier ministre a réitéré qu’il voulait un troisième mandat pour terminer le travail entamé.
Il assure d’ailleurs avoir l’appui de ses 86 députés alors que s'amorce une bataille féroce avec les médecins. Rappelons que le gouvernement veut revoir leur mode de rémunération, ce qui a soulevé l’ire des principaux intéressés.
Du même souffle, il se dit «convaincu» que le parti qu’il a fondé en 2011, la Coalition avenir Québec, peut lui survivre. Il n’a toutefois pas voulu révéler de noms de potentiels successeurs.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne