Haley qualifie les perturbations du commerce américain de «douleurs de croissance»


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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le Canada et d’autres pays ne devraient pas renoncer à faire des affaires avec les États-Unis, a déclaré vendredi l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley, lors du sommet du B7, à Ottawa.
Mme Haley, ancienne rivale de Donald Trump pour l’investiture républicaine à la présidentielle américaine, figure parmi les principaux intervenants de cet événement, où chefs d’entreprise et diplomates se sont réunis pour trouver une solution à l’incertitude commerciale mondiale.
Les commentaires de l'ancienne gouverneure interviennent alors que les États-Unis alimentent l’instabilité du commerce mondial avec les droits de douane imposés par M. Trump, qui obligent certaines entreprises à réorienter leurs chaînes d’approvisionnement hors du marché américain.
«Ne présumez pas que les États-Unis ne veulent pas faire des affaires avec votre pays», a insisté Mme Haley. «Ils veulent vraiment faire des affaires avec votre pays. La situation est simplement désordonnée en ce moment.»
Le locataire de la Maison-Blanche a insisté à plusieurs reprises sur le fait que les États-Unis n'avaient besoin de rien du Canada, bien que ce dernier soit une source importante de revenus pour les États-Unis dans de nombreux secteurs, notamment l'énergie, l'agriculture et les minéraux critiques.
Nikki Haley a comparé le contexte commercial actuel avec les États-Unis à des «douleurs de croissance» et a assuré que «cela aussi passera».
Vendredi matin, elle a participé à une table ronde sur la manière dont les chefs d'entreprise peuvent instaurer la confiance dans un monde de plus en plus fracturé.
Elle a déclaré que, si toutes les entreprises devraient avoir une «règle de 24 heures» les encourageant à prendre du recul avant de réagir aux changements géopolitiques majeurs, ce devrait être une «règle de 72 heures» pour ceux qui ont lieu actuellement aux États-Unis.
Mme Haley a par ailleurs évité tout commentaire ciblant directement le président Trump, qui l'a battue à l'investiture républicaine en 2024. La politicienne, qui était l'ambassadrice de Donald Trump aux Nations Unies lors de sa première présidence, n'a pas obtenu de poste lors de sa seconde administration.
L'ambassadeur des États-Unis au Canada, Pete Hoekstra, doit prononcer un discours vendredi après-midi devant le B7, une conférence partenaire du sommet du G7 qui, lui, se tiendra en Alberta le mois prochain.
Craig Lord, La Presse Canadienne